Par Pierre Bastien-Moze, Délégué régional MUP PACA
Dans le tumulte des armes et l’odeur du sang, un mince espoir d’une issue politique apparaît timidement depuis quelques jours en Syrie avec l’idée d’une conférence internationale de paix lancée par les USA et la Russie.
Certes l’accord de principe donné par le régime de Damas vaut ce qu’il vaut, les engagements non tenus par Bachar al-Assad étant déjà légion.
Certes, il faut aussi tenir compte de la division de plus en plus vive de l’opposition syrienne à partir du passage d’un mouvement protestataire à une rébellion armée qui ne pouvait qu’exposer un peu plus la population civile aux répressions du régime.
Mais une chose est sûre, ce filet d’espoir de paix ne saurait être gâché ou repoussé.
La levée de l’embargo sur les armes pour les rebelles, aussi généreuse que peut paraître la décision de l’UE, semble ainsi ajouter de la confusion à la confusion.
La France, qui a fait du règlement politique et démocratique un enjeu de son intervention au Mali contre le terrorisme, se doit ainsi de prendre toute sa place dans cet instant crucial.
Une parole française, respectée, qui doit s’appliquer, sans arrière-pensée, à dégager la piste de la paix et donner la parole au peuple syrien.
C’est aussi une piste à soutenir qui constitue un devoir pour tous les humanistes et progressistes.