Ce Mardi l’Assemblée nationale votera sans doute une résolution qui invite le gouvernement à reconnaître un État Palestinien. C’est une bonne nouvelle pour la paix.
La France, conformément au choix de l’ONU dés 1947, a toujours défendu le camp de la paix au Proche Orient et a toujours affirmé le choix de deux États libres et indépendants concernant Israël et la Palestine.C’est le meilleur chemin pour que cesse ce conflit qui dure depuis bien trop longtemps et qui déstabilise toute la région.
En 2011, la Palestine devient membre de l’UNESCO par un vote favorable de 107 pays (dont la France), 14 contre et 52 abstentions. De même, en octobre 2012, la Palestine obtient le statut d’observateur à l’ONU par un vote favorable de 138 États (dont la France), 9 contre et 41 abstentions. Enfin, aujourd’hui, ce sont 135 pays qui disent reconnaitre officiellement l’État palestinien dont plusieurs pays européens. Plus récemment encore, à l’instar du vote qui vient de se dérouler à l’Assemblée nationale en France, les parlements de la Suède, la Grande-Bretagne, de l’Espagne ou de l’Irlande ont déclaré leur volonté de reconnaitre l’Etat palestinien. Le parlement européen lui-même entend débattre bientôt de cette question. On le voit, le processus d’intégration de l’Etat palestinien dans la communauté internationale est fermement engagé. Il est inéluctable. Il faut trouver une issue positive et durable à ce conflit. Nous ne pouvons plus nous contenter de tentatives de négociations qui soulèvent espoir et qui malheureusement se terminent à chaque fois en échecs dans la douleur, les larmes et le sang.
Bombarder, kidnapper, lancer des roquettes, coloniser, faire des murs… tout cela n’aboutit à rien si ce n’est au malheur. Les deux pays doivent pouvoir coexister en paix. Il faut aider les deux peuples à se bâtir un avenir commun, entre voisins qui s’acceptent et qui se respectent.
Israël, indéniablement la plus puissante, a ses propres responsabilités. Ses dirigeants doivent ouvrir la voie du dialogue plutôt que de poursuivre une politique de fermeture. Ces mêmes dirigeants doivent cesser le double langage. Et ils ne peuvent dire leur souhait de négocier alors que dans le même temps ils construisent des murs et poursuivent la colonisation des territoires occupés malgré les condamnations de l’ONU.
Les palestiniens quant à eux savent bien qu’ils n’ont rien à gagner d’une guerre perpétuelle avec Israël. Et le Président de l’autorité palestinienne, M.Abbas, qui reconnait Israël comme Nation, ne ménage pas ses efforts de politique intérieure pour que la Palestine soit unie dans la négociation avec Israël. Mais tant de souffrances, tant de drames, tant de rancœur rendent malheureusement cette parole de paix difficile à entendre. Pourtant c’est la seule possible.
La communauté internationale doit sans cesse réaffirmer sa volonté de voir s’établir deux états libres et indépendants, Israël et la Palestine. C’est la seule solution pour une paix durable entre les deux peuples. La France est l’amie de ces deux peuples.
Il faut dorénavant que la communauté internationale accélère le pas et fasse enfin respecter les résolutions qu’elle vote. Elle doit contraindre les autorités palestiniennes et israéliennes à retrouver la table des négociations. Il y a urgence ! En exprimant sa volonté de reconnaissance de la Palestine, le parlement de la France va y contribuer. J’en suis fier et me félicite également de l’annonce faite par le Président de la République de s’engager vers une nouvelle négociation internationale pour une conférence de paix solide qui pourrait se tenir à Paris.
