Une « économie de marché » est censée mettre la production de l’entreprise (offre) au service des besoins des gens (demande). Or, note JK Galbraith dans « L’ère de l’opulence » (1958), la publicité fausse ce mécanisme en une « filière inversée », par laquelle l’entreprise crée un désir chez le consommateur, dicte ce dont il aurait « besoin » et le lui fournit – au prix d’une surconsommation globale de ressources et d’énergie.
Dans cette économie pervertie, la production ne sert plus à réduire les besoins des gens, mais en crée sans cesse de nouveaux, futiles, comme fin en soi au bénéfice de la « croissance » et des profits, donnant naissance à la société de (sur)consommation que nous connaissons.
Idem pour l’alimentation : « Là où la population était censée faire pression sur l’offre alimentaire, c’est désormais l’offre alimentaire qui fait pression sur la population ».
Une déviance économique que devra considérer et traiter toute politique de lutte contre le gaspillage des ressources et de l’énergie, lequel aggrave le réchauffement climatique.
La publicité fait surconsommer le citoyen et surchauffer la planète.