Communiqué de Sébastien NADOT et Cécile RILHAC, députés LREM et responsables nationaux du Mouvement des Progressistes
Projet de loi Asile/Immigration : Un texte bien trop déséquilibré qui ne répond pas, ni au plan national ni au plan européen, au besoin de solidarité des migrants et demandeurs d’asile
L’assemblée nationale a adopté cette nuit en nouvelle lecture le projet de loi Asile/ Immigration.
Malgré une avancée importante concernant le délit de solidarité qui sort nettement allégé des débats mais ne disparaît pas pour autant comme nous le souhaitions, cette nouvelle lecture n’aura hélas pas permis de rétablir l’équilibre nécessaire pour répondre au besoin de solidarité envers des populations de migrants qui souffrent aujourd’hui tout particulièrement des conditions d’accueil dans notre pays mais aussi de l’absence de cohésion et de solidarité au niveau européen.
Fidèles à nos valeurs, et au-delà de notre demande de suppression du délit de solidarité, nous avons également défendu des amendements contre l’allongement de la durée de rétention administrative, pour l’interdiction totale de la rétention des mineurs, pour que le délai d’appel devant la Commission nationale du droit d’asile suive le droit commun et soit porté à deux mois. Aucun n’a été adopté et nous le regrettons.
Au final, le texte proposé au vote était toujours bien trop restrictif des droits des migrants et demandeurs d’asile, trop marqué par l’enfermement et la suspicion, n’apportant aucune réponse aux crises liées à l’Aquarius, aux réfugiés climatiques, ni au plan national ni au plan européen. Nous ne l’avons donc pas voté.
Paris, le 27 juillet 2018
Sébastien NADOT, député de Haute-Garonne
Cécile RILHAC, députée du Val d’Oise
Une réponse
Pourquoi alors n’avoir pas voté contre ?
Parmi les présent.e.s, seule Aina Kuric aurait le courage de ses opinions ?