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Primaire PS : débat ou piège pour l’expression démocratique ?

Le mouvement politique dont je suis issu est né sur l’idée que le progrès social est un projet de société ambitieux quand il est à la portée de tous, quand il n’abîme pas les ressources environnementales de notre planète.

Mettre les citoyennes et les citoyens au cœur de tout processus politique a également motivé mon engagement avec le Mouvement des Progressistes (MdP). Pour ce faire, il me semble qu’un effort considérable en matière d’éthique doit être accepté par le personnel politique dans son ensemble, afin de rattraper le retard pris ces 30 dernières années sur la plupart des autres démocraties occidentales.

Il y a le combat des idées, gauche contre droite, gauche radicale contre extrême-droite, ni gauche ni droite… Mais c’est surtout d’un changement de logiciel – toutes tendances confondues – que peut naitre ce nouveau souffle dont notre démocratie a tant besoin. Et rendre des comptes en toute transparence est la seule voie qui peut réconcilier les gens avec leurs édiles politiques. Chaque jour d’actualité politique rend cette urgence plus criante encore…

Je n’ai pas été retenu pour défendre mon projet dans la primaire organisée par le PS mais je reconnais qu’elle permet le débat, dans un moment où il est extrêmement difficile de confronter les idées plutôt que les petites phrases des uns et des autres.

Le premier tour s’est tenu dimanche. Monsieur Borgel, député de Haute-Garonne et grand organisateur de ce scrutin s’étonne de la polémique sur les chiffres truqués, modifiés ou erronés.

Il a d’abord reconnu une « manipulation des chiffres » pour ensuite déclarer qu’il s’agissait d’un « bug » pour attribuer enfin la « connerie » à un salarié du PS.

Mais il s’agit de 352013 voix ! Bigre !

Le PS est coutumier du bourrage des urnes. Ségolène Royal en a fait les frais au congrès de Reims en 2008. On peut comprendre que monsieur Borgel veuille minimiser l’affaire. Finalement, tout se passe comme d’habitude… sauf que là, ce sont des citoyennes et des citoyens qui ont été l’objet des magouilles, pas seulement des adhérents et militants socialistes.

Bafouer de la sorte l’expression démocratique, quels qu’en soient les résultats, devrait amener la « Haute Autorité » de la primaire à en tirer les conséquences et à se montrer responsable :

–        En donnant immédiatement les chiffres exacts

–        En sanctionnant ceux qui ont voulu duper l’expression démocratique.

Le second tour de cette primaire aux conséquences importantes pour la gauche française ne doit pas souffrir encore d’arbitrages douteux.

Le difficile combat des idées ne pourra l’emporter s’il se tient en zone d’ombre et la gauche n’a pas les moyens de se permettre une nouvelle pantalonnade la semaine prochaine.

www.nadot2017.fr

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