Dans une ambiance nostalgique de Pétain et ses séides, la présentation du Projet de Loi Immigration au Parlement constitue une difficulté logique insoluble du Président Macron. Incapable de résoudre le développement de la paupérisation par une redistribution équitable au travers de la fiscalité des transactions financières et des grandes entreprises, il reporte le constat d’échec de ses gouvernements successifs sur « l’étranger » qui aurait, selon certains, profité d’un accueil généreux, se gaverait et ruinerait l’ascenseur social.
De même, l’effondrement programmé de notre système de santé serait lié au tourisme médical et plus généralement aux réfugiés indigents. En réalité, injuste et inhumaine pour celles et ceux qui se trouvent dans le besoin, la suppression de l’Aide Médicale d’Etat (AME) conduira par ailleurs à un risque sanitaire accru pour toutes et tous (rougeole, tuberculose…) sans remédier ni à la saturation des urgences ni au manque de moyens pour l’hôpital public.
Enfin, la corrélation systématique par le Ministre DARMANIN de la délinquance avec l’immigration, même dans nos campagnes où elle est absente, obère la réflexion sur la nécessité de restaurer une police de proximité au service de tous nos concitoyens et répondre enfin à l’aspiration légitime de sécurité.
Cette aporie s’est concrétisée au Parlement par un vote de collusion objective rose-rouge-vert-brun de la NUPES avec les fascistes du RN. Seule une députée a refusé confusion et amalgame en portant une voix lucide et courageuse.
Une alternance reste possible, respectueuse des prescriptions de la Cour européenne des Droits de l’homme, refusant la relégation par procuration dans des camps en Italie ou en Grèce, mettant fin à la sous-traitance à des milices en Tunisie et en Libye.
La Liberté n’a pas de prix !
Jean COUTHURES, porte-parole national du Mouvement des Progressistes