Par Marie-José Cayzac, Conseillère Régionale d’Ile-de-France (MUP).
Intervention lors de la séance du 27 septembre 2012.
Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, Chers collègues,
Ce rapport cadre qui pose l’action de la Région en matière de santé pour les années à venir, s’il prend en compte quelques avancées suggérées ou soutenues par notre groupe, appelle néanmoins à des interrogations et remarques.
Nous nous félicitons de la mise en œuvre des salles de consommation à moindre risque, du soutien aux centres de santé universitaire et de l’extension du bénéfice de l’aide à la mutuelle étudiante.
Mais à vrai dire, nous trouvons que n’est peut-être pas défini assez clairement, le cadre qui limite l’intervention régionale sur une compétence qui reste facultative, et n’avons pu résoudre certaines contradictions décelées sur le rapport.
Ce texte, lucide sur la situation sanitaire des Franciliens, sur le renchérissement du coût de la santé, sur la concentration de l’offre de santé pose l’enjeu de la préservation d’un service public de santé en perdition depuis les errements du gouvernement précédent concentrés dans la loi HSPT et la T2A.
Le nouveau gouvernement devra infléchir clairement ses orientations, mais ne pourra affronter seuls les défis qui lui sont posés. L’appui des collectivités territoriales lui sera sans doute utile et nécessaire. Mais pour autant est-ce à nous de compenser le retrait de l’Etat sur les urgences hospitalières ? Pourquoi financer des maisons de naissance qui sont susceptibles d’accompagner la fermeture de maternité de proximité ? Nous ne sommes pas certains d’avoir sur ces sujets, les moyens de nos ambitions.
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Le rapport rappelle également utilement l’importance du cadre de vie dans le développement de certaines pathologies. Cette approche, si elle se veut novatrice, aboutie en réalité aux mêmes conclusions que nos précédents rapports : la prévalence de la dimension sociale dans l’aggravement de la santé des individus. Et c’est bien à cela que nous devons nous attaquer.
Par ailleurs, s’il est de bon ton de parler de l’expérimentation des produits biologiques dans la restauration des lycées, ignorer les risques que font peser sur la santé, les conditions de travail et les risques professionnelles, est pour nous une grave lacune. Nous proposons un amendement dans ce sens.
La délibération, plus que l’exposé des motifs, nous parait pour sa part équilibrée.
Les interventions régionales y sont relativement ancrées sur les compétences de la Région qui doivent évidemment être prioritaires : La formation dans le secteur sanitaire et social sur laquelle notre action est remarquable ; la prévention et l’accès aux soins auprès de nos publics privilégiés tels que les jeunes ; cela tranche avec les pseudos mesures prises par la précédente majorité présidentielle qui a éloigné toute la jeunesse des soins.
Les problématiques d’inégalités d’accès aux soins et d’offre de soins se retrouvent dans nos dispositifs. Quelques amendements viendront toute fois relayer nos remarques et des pistes d’amélioration.
Je vous remercie.