Sur les vingt dernières années l’Europe a continué à se construire avec plus ou moins de succès.
Car l’Europe n’est pas assez défendue par les peuples qui la critique à longueur d’année, favorisant par cela même les droites populistes et l’extrême-droite démissionnaire.
Cette Europe a continué, avec obstination pourtant, contre l’irruption des crises mondiales, à défendre son pacte de stabilité – le néo-libéralisme se construisant donc au détriment des revenus les plus faibles écrasés par l’impôt et l’endettement.
Certes la règle des 3% du PIB a contribué à assainir le fonctionnement financier des 27 pays membres – l’Allemagne restant locomotive économique du marché européen.
Et les règles d’orthodoxie de gestion de la Banque Centrale Européenne nous ont permis de défendre un minimum vital de croissance dans la tourmente du Covid-19, pour faire face de manière plus sereine, à l’avenir.
Quand la Chine caracolait avec une croissance à deux chiffres, et que les Etats-Unis se remettaient de la crise des subprimes plus rapidement que l’Europe, nous avons gardé le sens des réalités, en aménageant un remboursement gradué pour la Grèce, et en continuant les échanges transfrontaliers avec Erasmus – pour les apprentis comme pour les étudiants.
Ce besoin de protection que doit organiser chaque Etat pour sa population, nous le ressentons de manière accrue. Gouverner c’est prévoir. Il est temps que nous-nous penchions sur le sort des travailleurs pauvres – de la « deuxième ligne » qui défendait leur place dans la société: je veux parler des gilets jaunes et des aides-soignant(es).
Un combat populaire, égalitaire sans doute, est maintenant lancé. C’est le combat du MdP.
Christian MELINGER, MdP Paris 18e