En tant que membre du MUP depuis maintenant un an, la première assemblée générale a constitué selon moi avant tout la concrétisation d’une volonté de rassemblement, de rencontre entre militants de bonne foi, durant laquelle chacun a pu s’exprimer sur une multitude de sujets, échanger, débattre car c’est bien la force du MUP : être un mouvement riche en idées et surtout fédérateur des forces de gauche progressistes.
Le MUP est sans doute aujourd’hui plus que jamais essentiel à la vie politique car, à l’heure où resurgissent de sombres mouvements que l’on pensait disparus depuis longtemps, un axe de contestation progressiste est plus que jamais nécessaire, à la fois pour montrer que le terrain de la protestation n’appartient pas seulement aux extrémistes en tous genres, mais aussi, et de fait, afin de ramener l’exécutif vers ce pour quoi il a été élu : une politique qui rompt avec les conservatismes, qui ose imposer son point de vue malgré les multiples pressions auxquelles elle est parfois confrontée.
Cela ne veut pas dire que le MUP est un mouvement idéaliste, et c’est bien ce qui fait notre différence avec le Front de Gauche qui ne prône que la division et s’appuie sur un éventuel échec de la gauche au pouvoir ; au contraire, le MUP n’est pas dans une stratégie opportuniste, de même que cette première assemblée générale a pu montrer la diversité des courants politiques que nous rassemblons, là aussi à la différence du Front de Gauche qui se veut de plus en plus sectaire.
Là où le MUP préfère le débat démocratique, le Front de Gauche n’a comme seule force un leader qui n’accepte à aucun moment la contradiction ou la remise en question.
Face au racisme, à l’homophobie, aux extrémismes religieux qui disent parler pour une majorité alors qu’ils ne sont rien, l’unité des forces de gauche réalistes est nécessaire, et cette première assemblée générale est, je l’espère, le commencement de la réalisation de cette unité qui permettra de renverser la vapeur dans une France en proie à ses côtés les plus sombres et à un populisme de droite comme de gauche grandissant. Une unité qui permettra de peser sur la scène politique, de montrer que, nous aussi, nous existons et que les groupuscules « Manif pour tous » et autres « Jour de colère » sont loin, très loin d’avoir le monopole de la contestation et encore moins celui de la raison.
Si les passions ont été déchainées à droite, et encore plus à l’extrême droite, alors c’est qu’il est temps pour la gauche unifiée de répliquer avec autant d’intensité. C’est cette intensité, cette volonté de changement, de basculement de la pression vers la gauche qui constitue l’idée centrale de ce qui ressortira de cette première assemblée générale qui, je l’espère, sera suivie d’une multitude de nouvelles rencontres progressistes.
Une réponse
J’ai toujours considéré que la démocratie et la république n’étaient pas bien fondées si trois politiques universelles ne sont pas réunissables lors des élections : le libéralisme universel, le socialisme universel, et le communisme universel. Le communisme était en voie de transformation entre 2007 et 2012, puis la transformation s’est arrêtée, le seul programme communiste connu actuellement pour 2017 étant la reprise ubuesque du programme communiste de 2012 par l’insoumisme pour ne pas en dire plus concernant cette dérive à laquelle s’est ralliée Marie George Buffet qui a déçu profondément des communistes ainsi.
Si le Mup est réellement attaché au communisme du vingt et unième siècle autant qu’à laisser le précédent au passé, pourquoi ne prendrait-il pas l’initiative pleine de sens politique du vingt et unième siècle de construire le parti communiste des Etats-Unis d’Europe avec le pcf, et par exemple avec Gauche unitaire, tout en évitant l’élargissement qui ne tient pas comme celui qui donna le Front de gauche qui dès lors n’aura été qu’une transition et une clarification ? Il serait possible alors de présenter un candidat commun avec un programme communiste européen universaliste, d’exister dans l’élection présidentielle de 2017, dans les prochaines élections législatives aussi, bref de rassembler sur une lisibilité communiste universaliste de 2017 de nature à réduire l’abstention tout en constituant une deuxième gauche sérieuse car le Front de gauche hélas fut plus n’importe quoi que tout personne de bonne foi pouvait le redouter. L’évolution actuelle infiniment préjudiciable au communisme universel et forçant à s’abstenir ou à voter pour n’importe quoi des déçus du Front de gauche est dangereuse pour la construction de l’Union Européenne mais aussi pour le développement du communisme universaliste des Etats-Unis d’Amérique, et donc pour le monde entier. Le communisme universaliste n’exige pas un grand parti unique mais il ne faut pas non plus cette dispersion qui divise la deuxième gauche en petits camps qui écoeurent les Citoyens de la politique. Il faut quand même un mouvement communiste universaliste ayant l’envergure européenne avec un programme à jour pour chaque élection qui soit bon pour la France et bon pour tout autre pays de l’Union Européenne qui souhaiterait le faire sien entièrement ou en partie.