Par François Béchieau, Secrétaire général du MUP, Délégué du MUP Paris.
L’affaire Cahuzac est une blessure pour la Gauche, pour la Représentation politique et, au-delà, pour la démocratie. Nous condamnons avec la plus grande vigueur les comportements de l’ancien ministre du budget, l’ignominie de ses mensonges et de ses déclarations publiques.
Mais faut-il ici rappeler simplement, comme l’ont déjà fait de nombreux militants progressistes de gauche, que ce sont eux aujourd’hui les premiers floués, les premiers blessés par ces terribles aveux, eux qui ne comptent souvent pas leur temps, leur énergie, pour diffuser les valeurs de progrès et de justice sociale ? Faut-il rappeler que c’est pour ces valeurs qu’ils militent pour la réussite de la Gauche et pour un vrai changement ?
Combien de rencontres, de débats, de réunions d’appartement avons-nous déjà organisés avec le Mouvement unitaire Progressiste ? Combien de jeunes et de moins jeunes, de salariés, de privés d’emploi, de démunis et de précaires avons-nous déjà rencontrés ? Des centaines, des milliers sans doute, avec lesquels, à travers tout le pays, nous partageons le souhait de faire la politique autrement et voir les avancées de gauche l’emporter sur les conservatismes de toutes sortes ainsi que le monde de la finance. Avec lesquels nous partageons aussi la conviction que, non, visiblement, la gauche et la droite, ce n’est pas la même chose, la même politique.
Avec eux, nous préférons œuvrer pour la réussite de la Gauche et du Gouvernement plutôt que de parier chaque jour, comme certains ne cessent de le faire, sur leur échec et attendre que la Droite (flanquée de l’extrême droite ou l’inverse), dont on ne connaît que trop les effets dévastateurs, revienne au pouvoir.
Cela ne veut pas dire que nous taisions nos différences, nos réserves ou nos désaccords lorsque cela nous semble nécessaire à mieux marquer résolument à gauche les choix du Président de la République et de la Majorité gouvernementale.
Mais nous avons toujours en mémoire les années passées de l’ère Sarkozy et nous souhaitons moins que tout voir l’ancien président revenir aux « affaires » de l’Etat.
C’est dans cet esprit partagé au MUP que nous souhaitons résolument faire avancer la Gauche.
C’est dans ce sens que nous appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans notre démarche d’ouverture – tout en restant eux même – à rejoindre les progressistes et le MUP.