Par Laurent Dumond, Responsable du Mouvement Progressiste aux relations extérieures
Lors de son allocution du 14 juillet dernier, le Président de la République a appelé la majorité à se rassembler pour les prochaines échéances électorales. C’est dans cet esprit que le Président a invité à dîner lundi les chefs des mouvements politiques de la majorité (PS, MUP, PRG, EELV, MRC) en présence de Jean-Marc Ayrault.
Un postulat cependant ne peut être oublié : dans notre pays, la gauche n’est toujours pas majoritaire. Pour gagner, il est donc indispensable que la gauche soit rassemblée, dans la diversité et le respect de ses sensibilités.
Le Mouvement progressiste (MUP) y est depuis sa création récente très attaché. Toutefois, ce rassemblement doit être d’un type nouveau, et non calqué sur des solutions efficaces en leur temps mais aujourd’hui dépassées qu’ont été les concepts « d’union de la gauche » et de « gauche plurielle ».
Ce large rassemblement est d’autant plus nécessaire que nous savons à quel point les querelles de chapelles sont délétères et mortifères pour la gauche dans son ensemble. Il l’est plus encore au moment où, le regain populiste, le danger abstentionniste, la normalisation de relations assumées d’entre une partie de la droite et le FN peuvent dans maints endroits empêcher la gauche de jouer la gagne.
La situation que connaît notre pays et les récents résultats des élections partielles démontrent qu’il faut sortir des vieux schémas selon lesquels le premier tour permettrait à chaque composante de « se compter » avant de finalement se rassembler.
Cette stratégie de concurrence et de division fait courir des risques sérieux à la gauche. C’est pourquoi, il est ainsi indispensable de travailler à la constitution de listes de rassemblement, dès le premier tour, respectant la diversité des sensibilités, sans hégémonie et sortant des comptes d’apothicaires et de rapports de forces ne voulant plus dire grand-chose devant la réalité de la représentation politique dans notre société.
C’est dans cet esprit que le Mouvement progressiste (MUP) participera pour la première fois à tous les rassemblements des forces de la gauche gouvernementale et, au-delà, progressistes, républicaines et citoyennes, dès le premier tour des prochaines municipales, et se propose de contribuer aux rassemblements nécessaires selon son implantation et ses responsabilités locales.
