La mondialisation doit respecter l’homme !

jnc

A l’Assemblée nationale, les députés ont tous reçu une brique. Une brique de lait de la marque « Faire France » créée en juillet dernier pour faire face à la baisse vertigineuse des prix. Le litre de lait demi-écrémé est à 93 centimes, soit au prix équitable pour tous les acteurs de la filière. C’est effectivement le prix à payer pour préserver le travail des producteurs français et pour mettre en avant la qualité des produits français.

Car la France regorge de savoir-faire et de réussites techniques. De l’aéronautique aux produits de luxe, en passant par le numérique et la gastronomie, le potentiel du pays est inépuisable. Reste alors au consommateur de faire le choix entre des prix bas ou des produits locaux parfois plus chers mais bienfaisants pour le redressement financier. C’est avec cet engagement de consommateur que nous parviendron à les rendre plus accessibles et à détrôner les produits standardisés de la mondialisation.

Au-delà de cette idée de revalorisation de la culture économique du pays, il y a le problème de l’ouverture déraisonnée aux pays « low-cost ». En laissant faire les grandes firmes dans leurs programmes de délocalisations, l’Europe a enclenché une politique dangereuse du moindre coût. Non seulement les produits fabriqués ailleurs, réalisés dans des conditions terribles par des travailleurs sous-payés, sont souvent de mauvaise qualité mais, en plus, leur faible prix dérègle totalement le marché.

Du samedi 9 au lundi 11 novembre, a eu lieu la deuxième édition du salon du « Made in France ». Une occasion pour les 200 exposants de montrer leur savoir-faire. Le 7 octobre dernier, Arnaud Montebourg a lancé la «course contre la montre» du «made in France». Pour mettre en œuvre les 34 plans de relance industrielle qu’il a élaborés, le ministre du Redressement productif a demandé à des grands noms du patronat de présenter leur «feuille de route» d’ici Noël. Des programmes auxquels nous devons être attentifs et qui doivent être les prémices d’une revalorisation de l’industrie française. A nous aussi, comme consommateurs, d’essayer d’agir en ce sens.

Bien-sûr, il n’est pas ici question de dire que l’internationalisation des échanges ne peut se réaliser mais il faut impérativement que la mondialisation de l’économie permette des progrès humains plutôt que de viser systématiquement la rentabilité financière. Les reglementations doivent s’améliorer à l’échelle de chaque pays mais aussi au niveau des institutions internationales pour refuser le « dumping social ».

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