Par Jean-Noël Carpentier, Député, Porte parole du MUP.
La période des congés n’a pas fait disparaitre les questions posées au pays. Je reste préoccupé de l’état de notre économie et des conséquences sur le quotidien de nos concitoyens. Bien sûr, le gouvernement tente de prendre des mesures mais, j’en conviens, les résultats sont lents à se faire ressentir et, parfois même, certaines décisions inquiètent nos concitoyens.
Pour ma part, dans la majorité présidentielle et avec ma sensibilité progressiste, je poursuis mon action pour que les mesures engagées soient les plus justes possibles. Il serait en effet intolérable que les français soient les seuls à contribuer alors que le système financier, en grande partie responsable de la crise, serait exempté de tout effort, de toute contribution financière et de tout sens civique.
Il faut donc une politique sociale juste en France évidement mais aussi partout en Europe. C’est pour cette raison que l’Europe doit se débarrasser de ses dogmes ultra-libéraux qui poussent à faire prendre aux pays des mesures d’austérité devenues inacceptables. La croissance doit être recherchée. Non pas à la sauce libérale dont on connait trop bien les ingrédients (exemption fiscale pour la finance, dumping social, réduction des services publics…) mais bien en développant une politique internationale visant à réduire les inégalités dans chacun des pays et à développer les solidarités.
Je considère qu’il ne faut pas dégrader la situation sociale des populations. Le débat sur l’avenir de nos retraites est de ce point de vue symptomatique. J’ai pour ma part d’ores et déjà dit mes convictions sur ce sujet (Ecouter mon intervention lors de l’audition de Mme Moreau, rapporteure sur les retraites) et reste défavorable à l’allongement de la durée des cotisations.
Sur cette question comme sur les autres, la gauche au pouvoir depuis maintenant plus de quinze mois est face au mur. Bien sûr, il n’est pas question ici de dire que tout est possible en quelques mois, l’ancienne majorité de droite a tellement abimé le pays, mais l’actuelle majorité doit amplifier son action pour d’avantage de justice sociale et d’égalité. Bien sûr, des mesures positives ont été prises et cette rentrée s’engage différemment que la précédente mais d’autres mesures sont dorénavant nécessaires. Je pense notamment à la mise en place d’une grande réforme fiscale plus juste et par le développement d’une politique de l’offre avec une revalorisation du pouvoir d’achat des familles.
La rentrée est donc bien là pour le gouvernement et sa majorité. Les semaines à venir seront importantes tant les décisions à prendre sont attendues par les français pour améliorer leurs situations et celle du pays.