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Les dirigeants européens sacrifient la croissance.

DimitriBandiniPar Dimitri Bandini, Membre de l’exécutif national du MUP et Conseiller municipal d’Avon (77).

Les 7 et 8 février prochains, le Conseil européen se réunira pour dégager un accord sur le budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020.

Ce budget doit être à la hauteur des enjeux qui touchent notre continent, à commencer par le retour de la croissance et la lutte contre le chômage.

Pour le Mouvement Unitaire Progressiste, l’Union européenne doit se doter d’un budget conséquent, d’un budget d’investissement, d’un budget de croissance, d’un budget de relance, afin de soutenir les économies nationales.

A cette heure, les choses apparaissent malheureusement mal engagées eu égard aux conceptions étriquées et comptables de certains Etats membres. En effet, et alors que le projet de budget est déjà en diminution par rapport aux années précédentes, certains Etats en appellent à une baisse encore plus drastique.

Au sein des Etats souhaitant une réduction importante des dépenses européennes, le Royaume-Uni fait figure de proue. Les revendications britanniques et le referendum promis par le Premier ministre Cameron à ses concitoyens sur l’appartenance de son pays à l’Union participent d’un vaste chantage inacceptable. A l’heure où la Grèce paie un lourd tribut pour se maintenir dans l’Union et la zone euro, le Royaume-Uni, partisan d’une Europe à la carte, menace de quitter l’espace communautaire, sans en mesurer les conséquences pour l’ensemble de ses membres.

Dans les négociations budgétaires, les dépenses dites d’avenir comme la recherche, l’innovation, les grands projets d’infrastructures sont traitées en véritables variables d’ajustement au détriment de la croissance pourtant si faible. Sont également visées les dépenses d’action extérieure et l’aide publique au développement. Or, la situation au Mali nous démontre ô combien il est nécessaire d’aider les régions les plus frappées par l’extrême pauvreté pour ne pas laisser se développer le terreau du terrorisme.

S’il faut bien sûr au minimum maintenir les moyens attribués aux politiques communes, il est primordial de miser sur les nouvelles politiques européennes à commencer par l’énergie.

Afin de relancer l’ensemble de l’économie européenne, l’Union doit bien sûr disposer des moyens d’agir.

Cela pose d’abord la question du montant du budget communautaire. Représentant aujourd’hui environ 1% du PIB européen, il s’avère largement insuffisant.

Aussi, il apparaît urgent et indispensable de doter l’Union européenne de ressources propres et pérennes. Il s’agit là aussi d’une condition pour que le budget européen ne soit plus pris en otage par les Etats membres.

Afin de donner corps à cette « Europe forte » que nous appelons de nos vœux, il est nécessaire de lui en donner les moyens institutionnels et démocratiques.

En effet, comme l’a dit François Hollande devant le Parlement européen le 5 février, la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Europe « n’est plus la défiance des marchés mais celle des peuples ».

Pour être comprise par les citoyens, l’Europe a besoin d’être concrète. Cela passe notamment par des réalisations visibles comme les grands projets d’infrastructures.

Il est aussi nécessaire de permettre aux citoyens européens de participer plus directement aux choix de leurs dirigeants. Une réforme des institutions européennes devra aller dans ce sens.

Les prochaines élections européennes en 2014 seront l’occasion pour le MUP de faire entendre sa voix.

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