Le MUP soutiendra l’ouverture du mariage et de l’adoption pour tous

logo mupAlors que le Conseil des ministres doit examiner mercredi 7 novembre le projet de loi ouvrant le mariage pour tous, le Mouvement Progressiste se réjouit de constater le respect de la promesse de campagne de François Hollande.

Simone Veil pour l’IVG et François Mitterrand pour la peine de mort l’ont démontré en leur temps : il est important de prendre des décisions fortes sur des questions de société en toute liberté à l’égard des enquêtes d’opinion et de lobbys rétrogrades.

L’ouverture du mariage et de l’adoption à tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle, ne constitue pas l’octroi d’un droit. Il s’agit de donner à chacun l’accès plein et entier à la loi commune.

S’inscrivant dans le sens de la Vie, la motivation du projet parental ne résulte pas de l’orientation sexuelle. Décider par consentement mutuel de s’unir, vouloir fonder une famille, désirer un enfant pour le chérir, cela ne peut être réservé à certaines personnes uniquement en raison de l’orientation sexuelle. Il faut d’ailleurs souligner l’hypocrisie actuelle permettant d’offrir la possibilité pour une personne seule, homosexuelle, d’adopter tandis que cette possibilité est refusée à un couple homosexuel.

Il est ainsi grand temps de transcrire dans notre droit des situations sociales réelles et de mettre fin aux discriminations.

Bien que la loi qui devrait être présentée constitue un symbole essentiel dans la longue marche pour l’égalité des droits, elle suscite toutefois une certaine inquiétude chez tous les progressistes qui craignent une réforme a minima.

En effet, la PMA (procréation médicalement assistée), autorisée pour les couples hétérosexuels, serait, pour l’heure, refusée aux couples lesbiens. Cela constituerait d’ailleurs une autre sérieuse hypocrisie si l’enfant né d’une PMA à l’étranger, de retour en France, pouvait être adopté par la conjointe. Cela reviendrait à se défausser sur un état étranger d’une situation qui pour autant n’est pas totalement refusée.

En outre, la présomption de parentalité, garantie pour les couples hétérosexuels, n’est aujourd’hui pas prévue dans le texte en élaboration, et cela au détriment des enfants déjà en situation d’homoparentalité.

Plus globalement, n’est-il pas regrettable que le mariage puisse encore constituer le fondement de la conjugalité quand le PACS n’ouvre, lui, aucun droit à la filiation conjointe ?

Les réalités sociales sont diverses. Et il est nécessaire et urgent de regarder la situation en face et de considérer les intérêts de l’enfant et des familles avant toute idéologie ou parti pris. Parmi ceux-ci, celui des différentes autorités religieuses suscite débat mais l’histoire, notamment l’histoire des religions, a montré que leurs représentants se sont parfois arque boutés contre des évolutions sociétales ou scientifiques s’imposant d’elles-mêmes par la suite.

Dans le cadre du débat qui s’ouvrira dans les semaines et mois à venir, le MUP et ses parlementaires seront des défenseurs résolus de l’ouverture du mariage et de l’adoption pour tous.

Par ailleurs, et au regard des multiples dérapages et propos homophobes récents qui sont l’œuvre de certains communautaristes religieux et des conservateurs les plus durs, le MUP rappelle la nécessité d’une campagne d’envergure contre l’homophobie. L’homophobie est en effet non seulement une discrimination insupportable mais la cause de nombreux suicides, notamment chez les jeunes LGBT.

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