Le Mouvement des Progressistes condamne sans réserve la séquestration du président du Niger, Mohamed Bazoum, par une junte inféodée à Poutine.
C’est le moment pour l’Union Européenne de réaffirmer son attachement à l’état de droit et de refuser le contrôle du Niger par des milices armées appuyées par le groupe de mercenaires Wagner qui ne tarderont pas, hélas, à miner les routes, organiser des attentats dans les marchés et terroriser les populations comme au Mali.
C’est dans ce contexte tragique et inquiétant que nous considérons légitime l’intervention de l’armée française, en appui de la CEDEAO, pour libérer le président démocratiquement élu.
Pour autant, le Mouvement des Progressistes n’approuve aucune ingérence néolibérale coloniale. Mais le drame qui se joue va au delà du simple pillage des ressources de ce pays souverain. A ce propos, quel a été le rôle de Mme Anne LAUVERGEON qui dirigeait AREVA au moment des spéculations autour du gisement d’uranium d’Inamouren ? Quelle complaisance au Ministère des affaires étrangères pour ne pas engager les aides au développement (santé, éducation) pour les populations nomades au profit des seuls salariés des mines ? Un écocide que nous dénoncions dès 1979 : émanation de radon, de poussières radio-actives dont les effets sur la santé ne sont pas contrôles.
Dans ce contexte, la France pourrait très bien « abandonner » sa présence au Niger dont l’uranium naturel représente désormais moins de 10% de nos besoins au profit du Kazakstan, de l’Australie ou du Canada…
Mais pour le Mouvement des Progressistes, cela n’obère en rien notre obligation humanitaire et notre solidarité avec le peuple du Niger !
Paris, le 7 août 2023
Jean COUTHURES, porte-parole national du Mouvement des Progressistes