L’annonce aujourd’hui, par le président de la République, Emmanuel MACRON, du choix de la construction de nouvelles centrales nucléaires – 6 EPR de nouvelle génération, de type 2 et 8 autres en projet – ne répond nullement, bien au contraire, à l’objectif de la réduction de cette source d’énergie dans le mix énergétique d’ici 2035. De toutes les façons, elles ne pourraient être opérationnelles que d’ici 10 à 15 ans. En parallèle, l’engagement européen de notre pays à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’aide d’une transition énergétique n’est déjà pas tenu.
L’augmentation du tarif de l’électricité est insoutenable pour la population. Il n’est pas normal de supporter la mise sur le marché à un coût inférieur à celui de la production. EDF est déjà incapable de provisionner les milliards nécessaires au démantèlement graduel des installations obsolètes. La saine gestion, ce n’est pas plus de racheter le secteur des turbines Alstom à Général électric après l’avoir bradé. Le président serait-il myope sur le fiasco technique de l’EPR en France, mais aussi à l’exportation ?
Des mesures drastiques d’économie d’énergie sont nécessaires à toutes les échelles. Cela ne suffira pas au regard du retard considérable pris pour la conception et l’implantation d’éoliennes, de fermes solaires ou de turbines profitant de la houle.
Pour le Mouvement des Progressistes, il est grand temps de créer un véritable service public de l’énergie avec pour horizon 2100 afin d’éviter un rechauffement supérieur à 1,5°C et un effondrement de la biosphère.
Jean COUTHURES, Porte-parole national du Mouvement des Progressistes
Paris, le 10 février 2022