Ce jeudi 19 novembre, le Conseil d’État a rendu une décision historique qui marque une avancée décisive face à l’inaction climatique de notre pays. La France est sommée de prendre les mesures nécessaires pour remplir ses objectifs climatiques et le Gouvernement a désormais trois mois pour démontrer la crédibilité de sa trajectoire et que les moyens mis en place sont à la hauteur de ses engagements.
A l’occasion de la COP 21 sur le climat, tenue en 2015 à Paris, les experts du climat avaient pu vérifier et consacrer le lien direct entre les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement mondial du climat.
A l’époque déjà, les Mouvement des Progressistes s’était félicité que cette conférence ait pu aboutir sur l’Accord de Paris, premier accord mondial sur le réchauffement climatique engageant les 190 Etats parties à mettre en oeuvre d’importantes mesures en faveur du climat avec comme objectif de maintenir l’augmentation de la température mondiale « nettement en dessous » de 2°C d’ici à 2100 par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts en vue de limiter cette augmentation à 1,5°C.
Aujourd’hui, en dépit des signaux forts envoyés par le GIEC sur l’accélération du processus, il est indéniable que la France n’a pas pris les mesures nécessaires pour respecter ses engagements. Le président de la République, Emmanuel Macron, au-delà de ses belles interventions et paroles, est directement responsable du non respect de nos engagements internationaux en la matière.
Le Mouvement des Progressistes rappelle l’exigence d’un vaste plan permettant de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Les conséquences des crues, de la fonte des glaciers, du recul du trait de nos côte, des incendies de forêt sont connus de toutes et de tous et ce sont toujours les populations les plus démunies qui payent le plus lourd tribu de l’incapacité de nos gouvernants à agir efficacement.
Mis en demeure par le Conseil d’Etat pour son « inaction climatique », le gouvernement a trois mois pour prouver qu’il respecte ses engagements climatiques. Il y a urgence !
Jean Couthures, Membre du Bureau national du MdP