Par Jean-Noël Carpentier, Député et Porte parole du MUP.
Une très récente étude de l’INSEE (étude de l’insee) démontre que la crise aggrave les inégalités et que les très grandes fortunes l’ignorent. Certains même, depuis l’explosion de 2008, s’enrichissent. Et à la lecture du rapport sur les Revenus et Patrimoine de l’INSEE on est saisi d’apprendre que fin 2010 les millionnaires se sont encore enrichis alors qu’une moitié des Français s’est appauvrie.
A cette date, 14% de la population (8,6 millions de personnes) vivaient sous le seuil de pauvreté. La hausse enregistrée de leur nombre est ainsi de près de 1% par rapport à l’année précédente. Soit une baisse du niveau de vie de 20% des ménages les plus modestes. En revanche, les 1% les plus riches ont certes vu leurs revenus baisser très faiblement en 2009, mais pour remonter très rapidement en 2010. Précision : globalement, les très riches, de 2004 à 2008, ont des revenus qui ont bondi de 5% par an durant cette période.
Une autre façon de mesurer l’évolution des revenus est le nombre de contribuables assujettis à l’Impôt sur le Fortune (ISF). Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, cet impôt a été divisé par deux, un vrai cadeau fiscal qui a grevé les finances publiques. Quelques 300 000 contribuables sont sortis de ce dispositif grâce à cette politique du président des ultra-riches. Soit un manque à gagner important pour l’Etat, ce qui s’est traduit par un déficit public accru : la nouvelle majorité a hérité de cette situation désastreuse.
Alors que le débat s’amplifie en France et en Europe sur une politique de croissance et de relance différente de celle de l’austérité, cette enquête doit nous conforter dans l’idée de lancer le plus rapidement possible une nouvelle politique fiscale plus juste et plus d’ynamique permettant de donner les marges de manoeuvre indispensable à une politique sociale plus efficace pour améliorer le quotidien des français.