« Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité. »
Kofi Annan, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (1997 – 2006)
La Convention internationale relative aux droits de l’enfant fête ce 20 novembre ses 28 ans lors de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant.
La journée internationale des droits de l’enfant est la date anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), le , par la résolution 44/25 de l’Assemblée générale des Nations unies. Pour la première fois de l’Histoire, un texte international reconnait explicitement les moins de 18 ans comme des êtres à part entière, porteurs de droits sociaux, économiques, civils, culturels et politiques – des droits fondamentaux, obligatoires et non négociables. Ce consensus est inédit. Bien plus qu’un texte à forte portée symbolique, cette Convention est juridiquement contraignante pour les Etats signataires, qui s’engagent à défendre et à garantir les droits de tous les enfants sans distinction – et à répondre de ces engagements devant les Nations unies.
C’est en 1996 que le Parlement français a décidé de faire du 20 novembre la « Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant » (loi 96/296 du 9 avril 1996). Cette journée internationale est un moment privilégié pour se rendre compte des nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde. Elle tente aussi de faire valoir la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
Une convention et des droits
La Convention Internationale des Droits de l’Enfant est un texte de 54 articles, adoptée par les Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle affirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il faut protéger mais que c’est une personne qui a le droit d’être éduqué, soigné, protégé, quel que soit l’endroit du monde où il est né. Et aussi qu’il a le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer. Elle a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s’engager.
Ce texte est très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés.
La situation en France et dans le monde
La promotion et le respect des Droits de l’Enfant ne doit pas rester un simple idéal, mais doit devenir une réalité au quotidien, que soient enfin reconnus les droits essentiels de l’enfant : droit à la protection, droit à la santé, droit au développement harmonieux, droit à la culture, droit à l’éducation.
Enfants en France
- Un million d’enfants pauvres
- 19.000 enfants maltraités
- 76.000 sont en danger dans un contexte familial dégradé et qui menace leur développement éducatif et/ou matériel
- Quelque 240.000 enfants placés ou pris en charge
- 85 000 sont touchés par le saturnisme
- Record des suicides des 15-24 ans.
- 150 000 filles et garçons quittent chaque année le système scolaire sans aucune perspective
- 15 000 ne suivent pas leurs cours alors qu’ils sont inscrits au collège ou au lycée et qu’ils n’ont pas encore 16 ans.
- 15 % des enfants qui arrivent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent
Dans le Monde
En 2015, un enfant meurt encore toutes les 3 secondes. Sans parler des millions d’enfants privés d’éducation, de soins, de nourriture, d’eau potable…Parmi les nombreuses oeuvres qui agissent pour que soit reconnue la dignité des pauvres et des enfants du monde entier, l’UNICEF est surement l’une des plus connues, c’est pourquoi nous vous conseillons de découvrir ses actions dans son site internet dédié.
Parce que les enfants sont plus vulnérables que les adultes, parce qu’ils n’ont ni droit de vote ni influence politique ou économique, parce que le développement sain des enfants est crucial pour l’avenir de toute société. Dans le monde encore, trop d’enfants voient leurs droits bafoués.
- 57 millions d’enfants en âge d’être scolarisés ne le sont pas
- 168 million d’enfant sont forcés à travailler ( source: OIT 2013)
- 150 millions de filles et 73 millions de garçons sont victimes de violences sexuelles
- 260 millions d’enfants vivent sans identité
- 200 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrution
Il reste du chemin à parcourir, les enfants comptent sur nous c’est pourquoi Un Enfant par la Main agit au quotidien, depuis 24 ans, pour permettre une application effective de la CIDE dans le monde, porter la voix des enfants et améliorer leurs conditions de vie.
Que contient la Convention des droits de l’enfant (CIDE) ?
54 articles, énonçant notamment :
Le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
Le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
Le droit d’aller à l’école
Le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
Le droit d’être protégé contre toutes formes de discrimination
Le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
Le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
Le droit de jouer et d’avoir des loisirs
Le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
Le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé
4 principes fondamentaux :
- La non-discrimination
- L’intérêt supérieur de l’enfant
- Le droit de vivre, survivre, se développer
- Le respect des opinions de l’enfant
3 protocoles facultatifs :
- Le premier vise à protéger les enfants contre le recrutement dans les conflits armés.
- Le deuxième concerne la vente d’enfants (à des fins de travail forcé, adoption illégale, don d’organes…), la prostitution ainsi que la pornographie mettant en scène des enfants.
- Le dernier définit la procédure internationale qui permet à tout enfant de déposer une plainte pour violation de ses droits, directement auprès du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, lorsque tous les recours ont été épuisés au niveau national.
Le fondement du travail de l’UNICEF
La Convention relative aux droits de l’enfant est le socle de travail de l’UNICEF, qui guide toutes leurs actions et a permis d’obtenir, en plus de 25 ans, de nombreux progrès :
– Le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année a été presque divisé par deux, passant de 12 millions à 6 millions
– La scolarisation des jeunes enfants a progressé de plus de 30% dans le monde
– Le nombre d’enfants et d’adolescents de moins de 17 ans qui travaillent a diminué de près d’un tiers
Nous vous invitons à consulter le site de l’UNICEF : https://www.unicef.fr/dossier/convention-internationale-des-droits-de-lenfant