Le conflit israélo-palestinien oppose moins le peuple israélien au peuple palestinien que des extrémistes des deux camps (Hamas palestinien d’un côté contre extrême-droite israélienne de l’autre) aux progressistes et humanistes de ces mêmes camps. L’Appel, lundi dernier, de huit cinéastes israéliens interrompant le Festival du film de Jérusalem pour exhorter le gouvernement de leur pays à cesser son offensive meurtrière aérienne et terrestre dans la bande Gaza atteste que le désir de paix par une démarche progressiste est aussi un profond désir du peuple israélien, comme l’a été en d’autres temps (en 1982) le refus de soldats d’Israël d’aller combattre au Liban.
Ainsi tous les israéliens ne ressemblent pas aux massacreurs (malgré soi ?) de Tsahal en œuvre sur le terrain, tous les responsables politiques israéliens ne sont pas « prêts à tout » pour faire cesser les agissement de leurs ennemis (ici le Hamas) ; il est par exemple à la Knesset, de nombreux députés, communistes notamment, pour défendre un vrai processus de paix. De la même manière, tous les palestiniens ne ressemblent pas aux terroristes fanatiques du Hamas. La plupart veulent vivre dans la paix et la sécurité.
Revenons une dernière fois à l’actualité. Oui, l’actuelle tuerie perpétrée par les forces militaires israéliennes, qui fait pour premières et presque seules victimes, à Gaza, des populations civiles, hommes, femmes et enfants, est assimilable à un véritable crime de guerre contre l’humanité. Aucune raison, fût-elle la moins contestable, en l’espèce, la volonté du gouvernement israélien de mettre hors d’état de nuire le mouvement terroriste Hamas qui lui veut le plus grand mal, ne saurait justifier pareil massacre.
Il serait temps de rappeler au Premier ministre israélien que la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent, n’a plus cours dans les civilisations démocratiques, de surcroît qui se prétendent démocratiques, que l’escalade de la violence, la surenchère militaire, ne mènent à rien d’autre qu’à briser des vies innocentes. Comme pour tout autre conflit, il n’est dans le conflit israélo-palestinien d’autre solution que PO-LI-TI-QUE, d’autre voie que diplomatique.
Pour finir, gardons-nous d’opposer deux peuples, le peuple d’Israël et le peuple de Palestine, qui méritent l’un et l’autre le respect et une cohabitation sans histoire.
