Le traditionnel sommet de Davos réunit en ce moment dans le station suisse le gotha de la finance mondiale, ainsi qu’un certain nombre de dirigeants politiques.
Le FMI, par exemple, met en garde contre une croissance mondiale en 2016 sensiblement inférieure aux prévisions. Un avertissement à mettre en rapport avec une récente information : aujourd’hui 1% de la population mondiale dispose d’un patrimoine supérieur aux 99% restants et ce mouvement de concentration ne cesse de se poursuivre. Ce n’est pas seulement profondément injuste, c’est aussi dangereux.
Mais au fond est-il possible que cette assemblée générale du « syndicat » des puissants s’intéresse à autre chose qu’à la seule défense de ses intérêts? De cela aussi on peut douter.
Il y a quelque mois, je suis intervenu à l’Assemblée nationale pour suggérer que la régulation des marchés relève de l’initiative des Nations unies. Je sais la difficulté de la tâche, mais je suis convaincu également qu’elle est à notre portée.
Il ne s’agit pas de tomber dans les travers d’une économie étroitement administrée, mais de faire prévaloir l’intérêt général quand il est aujourd’hui asservi aux dogmes et à l’égoïsme de la finance.