Mac Donald’s : le roi du fast food…et de la triche ? Depuis 2009, la filiale française a transféré plus de 2,2 milliards d’euros au Luxembourg et en Suisse sans payer de TVA ni d’impôt sur ses bénéfices. C’est la nouvelle affaire d’évasion fiscale que déplore Berçy et que constate l’Express.fr.
En trente cinq ans, l’enseigne américaine a réussi l’exploit de faire de la France, le pays du guide Michelin et du camembert, son deuxième marché le plus rentable, juste derrière les Etats-Unis.
Mais Mac Do, c’est aussi son système de franchisés qui acquittent des redevances pour l’utilisation de la marque, soit 4 % de leur chiffre d’affaire, et surtout, entre 10 % et 20 % sous forme de commissions d’exploitation. Et c’est ce système qui a permis aux franchisés d’envoyer leurs bénéfices vers une filiale luxembourgeoise de la multinationale.
Voilà comment la globalisation des marchés rend possible de tels détournements de fonds et voilà comment de tels fonds manquent à la société civile, aux services publics, à la santé, à la sécurité…Ce type de pratiques que révèle l’affaire Mac Do n’est pas nouveau et semble inhérent au libéralisme qui met l’argent avant l’humain. Cependant, ce constat ne doit pas être une fatalité !
Plutôt que de choisir la facilité, plutôt que de faire subir l’austérité aux peuples, trouvons l’argent qui manque aux états là où il est. Dans les banques des paradis fiscaux ! Pour ce faire, il faut réformer le système mondial, réunir la communauté internationale autour d’une table et engager des mesures sérieuses et concrètes sur le long terme. Aux petites mesures ponctuelles entreprises par chaque pays, il faut ajouter une réelle réforme fiscale qui fasse converger les efforts de tous. Il faut réunir les pays en une règle commune qui s’applique à tous et obliger les paradis fiscaux à la suivre.
En ces temps difficiles où le coût de la vie est exorbitant, la question de l’évasion fiscale doit être mise sur le devant de la scène politique et l’affaire Mac Donald’s doit être justement réglée. La filiale française doit rembourser ce qu’elle doit à la société. Au moins, cette affaire a le mérite d’illustrer la réalité malheureuse de cette fameuse « optimisation » fiscale !