Après mon interview, dimanche dernier, sur France Culture, je le redis : Chacun doit pouvoir s’exprimer en toute liberté.
Certains s’apprêtent, quand l’offre politique ne leur convient pas, à voter blanc. Un vote, pour la première fois, officiellement reconnu.
A ce sujet, il est utile de relire, in-extenso, le compte-rendu des débats au Sénat du 12 février 2014, jour de l’adoption définitive de la loi de reconnaissance du vote blanc.
Cette loi a été votée par tous les groupes politiques, toutes sensibilités confondues, dans un esprit consensuel. Des arguments favorables ont été avancés par tous les intervenants de la Haute Assemblée et il conviendra de revenir sur les différents échanges. Mais, par exemple, relevons l’opinion de la sénatrice du groupe communiste, républicain et citoyen :
Dans une présentation légitimement contradictoire, elle dit notamment « Il est certain que le vote blanc ne relève pas de la même logique que le vote nul… Le vote blanc est un acte raisonné, délibéré et positif, dans le sens où l’électeur a conscience de la portée de son geste, contrairement au vote nul ».
Le sénateur PS argumente également en ce sens : « Si l’abstention peut généralement être comprise comme une marque de désintérêt pour la vie politique, le vote blanc doit être vu comme une attente non satisfaite qui peut traduire une forme d’espérance. C’est un choix tout aussi respectable que les autres ».
Dans le même débat, notons enfin la pertinence de la conclusion de la sénatrice du groupe écologiste. Laquelle, tout en regrettant que la loi ne donne pas plus de force au vote blanc, n’en conclut pas moins : « Mieux vaut voter blanc que bleu Marine ! »
Tout est dit…
