Communiqué du Mouvement Progressiste
Par Jean-Noël Carpentier, Député et Porte parole du MUP
Comme beaucoup, les progressistes sont bouleversés par ces centaines de corps retrouvés inertes sur les côtes de Lampedusa jeudi dernier. Ces vies emportées par les eaux constituent un drame qui doit faire réagir l’humanité entière. Cette tragédie de l’immigration n’est pas la première et malheureusement si nous ne faisons rien elle ne sera pas la dernière. Le nombre de migrants qui traverse la Méditerranée pour trouver une vie meilleure en Europe va toujours croissant. Leur destin funeste aussi. Depuis 20 ans, ils ont été 17 000 à faire de leur voyage d’espérance, celui du trépas.
Pourquoi prendre autant de risques pour franchir les frontières d’une Europe qui ne les attend pas ? Par manque de choix. Ces migrants originaires d’Afrique tentent de fuir la misère au péril de leur vie. En laissant leur pays, ils espèrent vivre mieux. Ils espèrent vivre humainement tout simplement.
Cette situation est insoutenable. Et l’Europe pourra sans cesse vouloir renforcer ses frontières, celles et ceux qui meurent de faim chez eux tenteront toujours la dernière chance du désespoir. La solution est de permettre à ces pays de pouvoir faire vivre dignement ses populations. Malheureusement, la « mondialisation », dont les experts financiers nous vantent systématiquement les bienfaits, ne permet pas la « globalisation » de la solidarité et de l’équité !
Aujourd’hui, il faut une prise de conscience internationale. L’humanité doit se dresser contre ces inégalités qui broient les vies. Il en va donc de la responsabilité des institutions internationales et, plus particulièrement, de l’ONU qui a pour finalité notamment de faciliter la coopération internationale, le progrès social et les droits de l’homme de prendre des mesures pour éviter ces drames.
Au-delà d’une simple réunion européenne visant à « la gestion des flux migratoires », le Mouvement Progressiste (MUP) demande au gouvernement Français qu’il sollicite une réunion extraordinaire de l’ONU pour, d’abord dire la tristesse unanime de la communauté internationale, enfin engager une démarche visant à endiguer la grande pauvreté.
Cela passera par la recherche de nouveaux moyens financiers planétaires, ce qui forcément nous interrogera sur les règles économiques qui guident le monde.
