Après le rapport PISA : la France doit améliorer son système éducatif.

Jean-Noel-Carpentier_12_2013

La France est une élève assez médiocre. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’OCDE dans son Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) – (voir le résumé de l’enquête). En 2009, cette étude situait les élèves français en 22ème position sur 65 pays participants. En 2012, elle recule et se trouve en 25ème position.

Un mauvais classement qui montre quelques-unes des lacunes du système éducatif français. Ainsi, cette étude sur les compétences des élèves de 15 ans montre que, dans le domaine de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences, le niveau de la France est moyen voire faible.

A cela s’ajoute, toujours d’après cette enquête, un échec scolaire qui a fortement augmenté, particulièrement dans les classes sociales défavorisées. Il n’y a en réalité que sept pays sur les 65 du classement où l’origine socio-économique conditionne autant les destins scolaires. Plus de 20 % des jeunes les plus défavorisés se retrouvent en situation d’échec scolaire. De plus, il est regrettable de constater que de nombreux élèves français sortent du système éducatif sans le moindre diplôme.

Bien sûr, on peut relativiser les conclusions du rapport PISA qui donne à la France une image peu reluisante, et il est hors de question de transformer nos jeunes en « bêtes à concours » ; mais les faits sont là : l’enquête de l’OCDE doit servir d’alerte et la France doit s’interroger sur l’efficacité de son système éducatif. Et loin de ceux qui disent qu’il faut baisser les moyens du ministère de l’éducation, cette enquête internationale appelle au contraire à plus d’innovation de la part de l’État.

Aussi, les efforts actuels pour un budget de l’éducation renforcé, une meilleure formation des enseignants, une réorganisation de l’organisation du temps scolaire à l’école primaire, une meilleure prise en compte de la singularité des élèves ainsi que ceux qui sont porteurs de handicaps, un plus grand nombre de professionnels dans les établissements… Tout cela semble aller dans le bon sens. Peut-être faut-il laisser du temps pour que les effets de ces mesures se fassent sentir mais aussi surement les amplifier encore pour que nos jeunes générations aiment leur école et y apprennent bien. Il faut surement plus d’audace pour faire confiance aux professionnels, aux jeunes eux-mêmes et à l’ensemble de la communauté éducative afin de développer les initiatives et l’innovation.

Ce rapport doit servir d’électrochoc pour aller de l’avant. Il peut être très utile à un large débat national visant à moderniser notre système éducatif dans l’intérêt de nos jeunes.

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