Communiqué du Mouvement Unitaire Progressiste
Le Président de la République et son gouvernement connaissaient la profondeur de la crise. Ils prennent dorénavant la mesure de l’état réel du pays, il est gravissime. Les situations économique et industrielle sont dramatiques. Les conséquences sociales aussi.
Le soutien des Progressistes à la campagne de François Hollande et leur contribution à sa victoire était précisément liés à sa capacité à proposer une démarche politique tenant compte, tout à la fois, de la réalité de la crise et de la volonté affichée de réduire les inégalités les plus criantes.
De le faire en s’engageant sur de premières réformes structurelles permettant que dans la durée le changement ne devienne pas qu’un élément de langage.
Dire, comme François Hollande l’a fait dimanche soir, qu’il veut être jugé sur ce qui aura été fait sur la durée du mandat et se fixer un agenda sur deux ans est pour des millions de personnes une source d’inquiétude. Plus encore quand les pistes évoquées par notre Président ne s’appuient justement pas sur la mise en chantier de grandes réformes pourtant nécessaires.
Les urgences sont face à nous, il ne s’agit pas de les nier ni d’en faire une raison ou un argument pour ne pas aller au fond des choses.
Proposer, le temps d’une élection, des politiques liant « bonne gestion et justice sociale » et invoquer le temps d’après celui de la responsabilité n’est pas de nature à répondre aux inquiétudes et au malaise social. Les Français savent ce qu’est l’effort, ils comprennent les urgences mais ils ont besoin que soient jetées les fondations d’un changement durable.
Au lendemain de l’intervention télévisée du Président de la République, l’heure pour la gauche et le pouvoir est d’aller plus loin et plus vite dans la mobilisation du pays en faveur de réformes profondes et des engagements pris
C’est à cette mobilisation constructive qu’entend contribuer le Mouvement Progressiste au sein d’une majorité qui se doit de réussir.
