Après l’annulation du Comité interministériel des villes qui était prévu le 9 octobre, et malgré la situation qui perdure, aucune réponse valable et attendue ne semble être souhaitée par le Président de la République et le Gouvernement.
Conjurer la pauvreté et l’exclusion sociale semble ainsi toujours être un objectif ultime et « magique » au vu de l’empilement des dispositifs à court terme, des compétences administratives croisées et d’un Etat toujours plus éloigné du réel, en décalage complet avec les réalités du terrain vécues par les habitants des quartiers défavorisés. Avec 5 millions de personnes pauvres, selon l’INSEE, il s’agit pourtant d’une question essentielle à traiter, celle de l’explosion de la fracture sociale qui n’épargne aujourd’hui plus aucun territoire.
Dans ce contexte, le ralentissement économique conjoncturel ne peut que conforter la volonté politique brutale du gouvernement de diminuer les aides issues d’un modèle à bout de souffle et d’un endettement record. Pour autant nôtre pays recevra quelques 22 milliards d’€ en provenance des fonds structurels et d’investissement européens pour la période 2021-2027.
Pour le Mouvement des Progressistes, il est donc encore possible de résoudre l’indignité des conditions d’existence. Le Feder, fonds européens de développement doit être réorienté vers un vaste programme de logements sociaux locatifs au plus près des besoins des territoires et non pour de nouveaux aménagements inutiles. Le Fonds social européen + devra renforcer les initiatives pour l’emploi des jeunes et l’aide aux plus démunis .
Grâce à l’Europe, une dynamique solidaire et sociale doit nous inspirer à nouveau, dans l’esprit des courageuses décisions du CNR à la libération.
Paris, le 25 octobre 2023
Jean COUTHURES, Porte-parole national du Mouvement des Progressistes