L’urgence climatique passe à la trappe cette année encore en dépit de la forte mobilisation des jeunes ! Il est clair que notre pays, la France, n’est toujours pas sur la bonne trajectoire pour respecter les modestes engagements des Accords de Paris sur le Climat, des accords signés lors de la COP 21 !
Les engagements de l’époque mettaient notre planète sur une trajectoire pouvant conduire à un réchauffement global de 3°C, cela bien que l’accord ait l’ambition de limiter le réchauffement à 1.5°C.
Les émissions actuelles, en particulier dans le secteur des transports et du bâtiment, sont sensiblement au-dessus de la trajectoire visée par la France. La décarbonation ne se produit pas !
Ce gouvernement – de droite, reconnaissons-le ! – ne propose selon nous aucune mesure suffisante permettant de rétablir la justice fiscale oh combien nécessaire pour que l’effort écologique ne pèse pas plus sur les plus modestes que les plus aisés ! Rappelons que « les 20% les plus pauvres ont payé en moyenne 715 euros de fiscalité énergétique en 2019 contre 1 145 euros pour les 20 % plus aisés. Mais ces taxes ne représentent que 1,1 % du revenu de ces derniers contre 4,6 % de celui des plus modestes » (Le Monde, 15 octobre 2019).
Parmi les mesures du gouvernement incluses au projet de Loi de finances 2020 : le « verdissement » de la prime automobile à la conversion, le recentrage du Crédit d’Impôts Transition Energétique (CITE) pour les plus modestes, l’évolution de la fiscalité sur les déchets.
Dans ce contexte, frustration et colère seront sans nul doute au rendez-vous !
Le Mouvement des Progressistes (MdP) propose de basculer la fiscalité générale vers une fiscalité écologique permettant de diminuer fortement les inégalités de revenus en veillant en particulier à augmenter les minima sociaux (pas de retraite sous la barre des 1200 euros par exemple…). Une mesure pouvant enfin mettre un terme à l’opposition entre écologie et mesures sociales, une opposition volontairement entretenue par certains !
Mais pour financer le tandem social-écologie, certaines remises en cause s’imposent, des propositions que le MdP entend défendre !
- Suppression des exemptions de taxes sur les carburants fossile dont certains secteurs bénéficient,
- Large basculement des aides dont bénéficie le secteur agricole utilisant massivement de la chimie de synthèse vers la bio, et, plus généralement, suppression des niches fiscales défavorables à l’environnement,
- Orientation du crédit Impôts-recherche pour les entreprises dont les activités visent à une frugalité énergétique et de l’utilisation des ressources,
- Arrêt des projets pharaoniques du type EPR de Flammanville dont le coût prévisionnel est désormais passé de 2 à 13 milliards…
Le Mouvement des Progressistes (MdP) restera vigilant tout au long des débats budgétaires pour que justice fiscale, justice sociale et exigence environnementale restent au coeur des préoccupations. Le pari n’est pas perdu, mais il n’est pas gagné !
Contact Presse : Jean COUTHURES, délégué national du MdP à l’Ecologie.