Il est malheureusement à craindre que notre pays n’aura pas atteint les objectifs d’accessibilité pourtant prévus par loi pour 2015 et que la date butoir sera reportée bien au-delà de 2017. Bien sûr, de nombreux investissements ont déjà été réalisés mais le chemin à parcourir reste encore, hélas, trop souvent parsemé d’embûches.
Le nouveau président de l’APF depuis le printemps dernier, Alain Rochon, reçu par le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a rappelé que l’accessibilité est une cause nationale majeure et qu’il n’est plus temps de tergiverser mais de doter notre pays d’une politique d’investissements accélérés pour que les personnes à mobilité réduite ne soient plus des individus à droits réduits. Liberté, égalité, fraternité !
J’ai écouté avec une grande attention Alain Rochon. Comment ne pas être en total accord avec lui « On risque de devoir patienter encore une dizaine d’années dans certains secteurs notamment les transports ferroviaires. Il y a un manque de volonté général. La société française est de ce point de vue vraisemblablement réceptive mais je dirai plus en retard que des pays d’Europe du nord ou des pays anglo-saxons. Nous attendons du gouvernement un engagement tout à fait déterminé et rappelons que l’objectif est inchangé, c’est à dire toujours l’accessibilité universelle mais nous avons besoin à l’évidence d’une mobilisation de nos compatriotes et, par ailleurs, il serait bon de convaincre les acteurs de l’accessibilité que ça n’est pas une charge mais un investissement notamment pour une société qui vieillit ».
Cette colère justifiée et saine des personnes à mobilité réduite intervient au bon moment, quand les programmes des partis politiques commencent à fleurir en vue des municipales de mars prochain.
C’est bien là que l’on pourra mesurer la différence entre une politique de droite et une politique de gauche, entre les progrès enregistrés et le chemin restant à parcourir !
Pour nous, progressistes, la voie est toute tracée, nous pèserons de tout notre poids politique pour que les investissements d’accessibilité soient partout accélérés.
« Là où il y a une volonté politique, il y a un chemin » avait l’habitude de dire un ancien grand président de la République, un homme de gauche. Il est grand temps de montrer qu’en matière d’accessibilité, le changement c’est aussi maintenant !
