AFFICHE MERIAU

FRANCK MERIAU (MDP) – Les Français de l’Etranger sont « un peu oubliés »

Investi par le Mouvement des progressistes, dirigé par Robert Hue, Franck Mériau, chef d’entreprise, suppléé de Dienabou Kouyaté, est l’un des 11 candidats aux législatives dans la 10ème circonscription des Français établis hors de France.

Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour entrer en politique ?
Mon engagement politique remonte à longtemps. J’ai adhéré à un mouvement de jeunesse politique à 13 ans et demi et à un parti politique à 18 ans. Mais comme beaucoup de Français, mon engagement sincère en faveur de mes concitoyens et de mon pays s’est heurté de plein fouet aux pratiques des partis politiques. Ecœuré, j’ai dû me mettre en retrait d’un engagement militant dévoué, sincère mais meurtri et je me suis plus porté vers l’engagement associatif, notamment en faveur des Français de l’étranger. Je suis d’ailleurs président à Kinshasa, en République démocratique du Congo, d’une des deux grandes associations de résidents français à l’étranger et je siège dans les conseils consulaires de notre ambassade.

Etre député de la 10e circonscription, qu’est-ce que ça représente pour vous ? Quels sont vos liens avec cette circonscription ?
Transformer l’engagement associatif en un engagement politique favorable aux Français de l’étranger semble possible. Il ne faut pas rater cette opportunité offerte par le big bang politique qu’a engendré l’élection d’Emmanuel Macron.

Souvent, dans les conseils consulaires auxquels je participe, je me rends bien compte que notre engagement représentatif pour défendre les Français de l’étranger tournent court face aux décisions prises par le gouvernement et le parlement qui siègent loin très loin à… Paris.

Nous sommes un peu à la périphérie. Un peu oubliés ! Alors, partons changer les choses à Paris, allons siéger à l’Assemblée nationale comme député pour continuer notre travail au service de nos compatriotes de la 10e circonscription.

Cette circonscription, je la connais bien. J’ai visité près d’un tiers des 49 pays la composant. Je suis venu à Kinshasa en 1988 et y réside de manière permanente. Près de 30 ans de connaissance des Français de l’étranger. C’est un atout indéniable pour être un député représentatif.

Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivant à l’étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration…) ?
La santé et la solidarité constitueront ma première priorité. Ma fibre sociale est connue de tous ceux qui me connaissent.

20 % des Français de l’étranger sont précarisés depuis parfois très longtemps ou en grande détresse sociale. Certains postes consulaires de notre circonscription abritent plus de 40 % de Français en difficulté sociale, le plus souvent des enfants, des personnes âgées ou des compatriotes souffrant de handicaps. Ce n’est pas normal. Il faut que cela change. Nous sommes en dehors du territoire national mais nous ne devons pas être en dehors de la communauté nationale.

L’éducation ensuite. Ancien professeur du Lycée français René Descartes de Kinshasa, actuellement professeur dans une école de management, je connais les problèmes et les problématiques de l’enseignement.

Chef d’entreprise, ancien directeur de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise, je connais aussi toutes les problématiques du commerce extérieur français et du rayonnement économique de la France à redynamiser, des expatriés temporaires, des dirigeants d’entreprises et des travailleurs ancrés dans leur territoire mais œuvrant sans filet de sécurité.

Je suis d’ailleurs le seul candidat de la 10e circonscription à avoir chiffré son programme et à avoir exposé les mesures par lesquelles il va financer ses propositions : sans charges budgétaires supplémentaires sans création de postes de fonctionnaires.

J’invite tous les électeurs de la circonscription à lire mon programme, à le juger et à le comparer.

Quel bilan portez-vous sur l’action du député sortant ? Sur quel (s) plan (s) auriez-vous agi différemment ?
Nous savons tous combien le bilan du député sortant est déplorable. Je n’en suis pas surpris et je n’attendais rien d’autre d’un candidat parachuté qui ne connaissait ni cette circonscription ni les Français de l’étranger.

Toutefois, je réserve mes salves de critiques et mon analyse du bilan du député sortant, Alain Marsaud, pour la campagne du 2e tour.

En effet, seul candidat français de l’étranger rassemblant les forces progressistes, écologistes, de gauche, du centre, et seul candidat des propositions concrètes, précises et chiffrées, je souhaite que les électeurs de notre circonscription me fassent confiance le 4 juin pour le démystifier et le battre le 18 juin.

Je réunis les conditions pour le battre et mettre un terme à ce parachutage qui n’a que trop duré.

Quelle est votre réaction à l’élection d’Emmanuel Macron ? Si vous êtes élu, allez-vous soutenir son travail ou être dans l’opposition ?
Le parti auquel j’appartiens, le Mouvement des progressistes, et donc aussi moi-même, avons appelé dès le 1er tour à voter en faveur d’Emmanuel Macron. Balayer l’ancien ordre politique si sclérosant pour notre pays avec ses pratiques si honteuses et déshonorantes me semblait une priorité.

Éviter la tentation démagogique ou extrémiste et empêcher la venue au pouvoir du parti de la haine, le Front national, me semblaient tout aussi prioritaire.

Il faut reconstruire du neuf avec des femmes et de hommes de bon sens et ce, quels que soient leurs positionnements politiques antérieurs ou leur absence d’engagement passé. Les compétences et les bonnes volontés ne manquent pas. Il faut les réunir et les orienter pour changer la France.

Je suis donc inscrit en plein dans la majorité présidentielle et dans la démarche du président Macron.

Aucune force politique du passé, dont le Front national ou les Républicains, ne peut constituer à l’issue du scrutin du 18 juin une majorité parlementaire. Il nous faut donc élire un député utile et constructif, un Français de l’étranger issu de la société civile et du renouvellement, qui connait les problèmes et les aspirations de ses compatriotes résidant hors de France.

Je veux être ce député. Pas un député-godillot qui dira oui à tout sans discuter et sans proposer ! Mais certainement pas un député qui cherchera à bloquer la machine quand certaines dispositions ne lui plairont pas. Un député responsable, compétent et constructif !

Voter pour moi, c’est voter pour un Français de l’étranger, c’est voter pour un programme applicable et réaliste, c’est voter utile !

Facebook : Franck Daniel Mériau

Propos recueillis par Hélène BOYÉ (www.lepetitjournal.com/Beyrouth) mercredi 31 mai 2017

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