La proximité avec les gens, c’est important pour Robert Hue. Hier matin, l’ancien premier secrétaire du Parti communiste, ex-candidat à l’élection présidentielle, était au marché de Monclar à Avignon aux côtés de Kader Guettaf, candidat aux législatives dans la première circonscription du Vaucluse.
Le créateur du mouvement des Progressistes qu’il préside était là pour les épauler. « Aujourd’hui, je mène une campagne avec des candidats citoyens pour les législatives. Ils sont jeunes. Ce sont des candidats issus de la société civile, de la vraie vie, comme beaucoup d’indépendants que notre mouvement va soutenir sur le plan national dans une centaine de circonscriptions », a-t-il déclaré. Et s’il soutient Emmanuel Macron pour la Présidentielle, Robert Hue l’assume totalement. « Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout mais il est le seul, je crois, en situation de pouvoir éviter Le Pen au 2e tour. C’est pour moi ce qui est important. De façon plus positive, il apporte des idées sur le changement, sur une nouvelle morale dans la vie politique. Ça, j’y suis complètement acquis. Il a une démarche qui est propre et propose un renouvellement avec des gens comme ceux que je soutiens, issus de la vie citoyenne ».
“Mélenchon, le retour du culte de l’être suprême”
À la question de savoir s’il est devenu social-démocrate, Robert Hue répond : « Absolument pas ! Je les respecte mais je suis marxiste. Il faut empêcher l’extrême droite et la droite dure de Fillon, véritable perturbateur social, d’être présentes ». Et Jean-Luc Mélenchon ? « Je suis assez surpris et choqué de la médiatisation autour de lui. Il parle du peuple mais c’est Dieu au milieu. C’est le retour du culte de l’être suprême. Je pense et je le regrette qu’il confond l’avant-garde et l’avant-scène ». Quant à lui, dont le dernier livre est intitulé “Laisser la place”, dans cinq mois, il ne se représentera pas au Sénat. « J’ai décidé de mettre un terme à ma vie politique. Il faut que les vieilles barbes laissent la place » sourit-il.