MGP-Carte

Les métropoles face au défi de la densité

La Métropole du grand Paris est très dense (8725 hab/km2) et comprend 131 communes pour 7,2 millions d’habitants.
A l’occasion du colloque du 8 février 2024, la question de la densité urbaine a été posée  pour l’intercommunalité dite MGP, Métropole du Grand Paris, créée le 1er janvier 2016, dans laquelle siège notre Secrétaire national.
En effet,  la MGP consomme aujourd’hui 23500 ha/an en moyenne tandis que le pourcentage d’artificialisation s’élève à 10 %. Dès lors il apparaît déterminant d’associer dans la concertation les associations de riverains aux projets : plans locaux d’urbanisme (PLU), grands projets et aménagement de parcelles. Cette démarche ne doit pas être confondue avec l’information des habitants, en amont du projet, ni avec le suivi des décisions.
La réflexion sur la sous-occupation et les logements vacants est à mener partout (locations saisonnières type Airbnb, logements secondaires, bureaux libérés par le télé travail, équipements publics qui ne sont occupés qu’une partie de la journée…etc). Au delà de l’extension de la MGP, c’est une réflexion sur le rééquilibrage territorial qui devra être conduite dans la perspective du ZAN en devenir (zéro artificialisation nette). Il manque ainsi une maîtrise urbaine et sociale pour dépasser la « planification »: schéma directeur, schéma de cohérence territoriale (SCOT) , plan local d’aménagement (PLU), zone d’aménagement concerté (ZAC) qui échappent aux élus et aux habitants, dans la pratique très rarement consultés par un vote. Et pourtant, il est urgent d’accroître la qualité de l’insertion urbaine, la qualité architecturale et des usages.
Dans le jargon des urbanistes, il faut développer  la ville du quart d’heure ( services se trouvant à 15 minutes à pied ou à vélo de chez soi).
Mais pour rendre acceptable une plus forte densité urbaine, il convient de considérer les critères suivants : taux d’occupation de l’espace, ratio de surface (surface construite par rapport à la surface au sol), % de logements.
Face aux enjeux du réchauffement climatique (bientôt 50 degrés  l’été à Paris intra muros…), il faudra au moins 8 m2 d’espace vert par habitant et atteindre la recommandation de l’OMS de 12 m2.
Dès à présent,  l’objectif de 2/3 de logements sociaux dans chacun des projets doit être atteint, avec l’ambition d’un loyer plafonné à 6 ou 7 euros/m2 pour être véritablement inclusif et très social.
Pour le Mouvement des Progressistes, cela constitue véritablement le fondement d’une ville « complète ».
Hélas,  penser le projet des défis de la densité dans la MGP semble se perdre dans la concurrence acharnée des compétences avec la Région. Penser le projet dans sa globalité contre l’exclusion sociale et la ségrégation territoriale reste une considération holistique qui relève de l’utopie dans le présent contexte politique de la MGP….
Un texte à débattre pour une question essentielle !
Jean COUTHURES
Porte-parole national du MdP

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