Le Président de la République et le Premier Ministre mettent en place un nouveau gouvernement. Ces décisions politiques interviennent dans un moment où notre pays et nos concitoyens sont confrontés à une situation sociale et économique d’une rare gravité. La responsabilité présente des dirigeants du pays est majeure.
Cela implique des choix cruciaux, capables de redonner confiance à nos concitoyens, aux acteurs économiques et sociaux, particulièrement aux hommes et aux femmes des milieux populaires et des couches moyennes.
A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion d’évoquer ces choix avec le Président de la République et le Premier Ministre.
C’est d’abord la vie quotidienne de nos concitoyens qu’il convient d’avoir à l’esprit, en toute circonstance, au moment de décider.
Deux questions notamment s’imposent à mes yeux, dans l’immédiat :
Il est impératif que le cap politique actuel intègre un souffle social significatif en matière de pouvoir d’achat, minima sociaux, retraites et traitement des fonctionnaires. Non seulement, cela ne romprait pas les équilibres nécessaires à la relance économique mais stimulerait celle-ci, à bien des égards.
Il s’agit aussi que la loi permette de mieux évaluer et contrôler les moyens financiers accordés aux entreprises dans le sens de l’investissement et de la création d’emplois – mais surtout, de favoriser les aides publiques en priorité aux petites et moyennes entreprises.
Ces deux points, essentiels selon moi, seraient de nature à permettre l’inflexion sociale indispensable et constitueraient des évolutions sensibles dans le sens de la politique progressiste attendu par les hommes et les femmes de gauche et au-delà.
Ne pas s’engager dans cette voie aujourd’hui et repousser encore de tels choix incontournables me semble lourd de conséquences. Ainsi, ni la ligne politique proposée au nouveau gouvernement ni sa composition n’étaient de nature à permettre, en tout état de cause, notre participation pour agir dans le sens d’une inflexion sociale nécessaire.
J’entends, avec le Mouvement des Progressistes et au sein de la majorité, poursuivre mon action en faveur d’une politique tournée plus résolument vers le progrès social et humain.