France Travail, c’est désormais acté, remplacera, dès 2024, Pôle Emploi, mais aussi les missions locales, lesquelles, après plus de quarante ans d’identité associative et d’utilité sociale, s’appellera France Travail Jeunes.
Mais qu’est-ce que c’est, au juste, ce nouveau « machin » illisible pour les demandeurs d’emploi, tant qu’ils ne découvrent pas la finalité de plus en plus apparente ?
Là où les personnels de Pôle Emploi et des missions locales étaient là pour conseiller, orienter, aiguiller, en plaçant toujours les « bénéficiaires » comme acteurs de leurs décisions, ils craignent de ne devenir que des contrôleurs de l’obligation d’être « remis au travail », (cf intervention d’Emmanuel Macron d’il y a 7 jours), puisque l’Etat part du principe et du postulat selon lesquels les chômeurs seraient tous des fainéants, des assistés qui profitent des aides sociales et volent le pain des honnêtes bosseurs.
C’est une véritable casse sociale de tous les services publics et apparentés, qui persiste : après la santé, l’hôpital, l’Education nationale, voici la réforme des lois travail.
Le Mouvement des Progressistes, aux côtés des organisations syndicales des personnels de la future entité France Travail, s’engage contre ce projet scélérat qui modifiera totalement les pratiques professionnelles des métiers de l’insertion, et stigmatisera, encore et encore, les plus démunis.
Non à France Travail !
Nicolas Céléguègne
Délégation nationale du MDP à l’emploi et à la formation professionnelle