Les récents résultats de l’enquête PISA agissent comme un détonateur. L’illettrisme, la déficience culturelle et l’inégalité sociale pèsent lourd dans l’éducation nationale. Le gouvernement précédent n’avait pas mis du sien pour résorber le problème. Un départ à la retraite sur deux non remplacé, fermeture de classes, apprentissage bâclé des maîtres : les tout-petits avaient pâti des mesures de la droite. Résultat : le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans avait chuté, tombant à 11%.
C’était une promesse de François Hollande. Vincent Peillon l’a fait à travers la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école. « Dans les classes enfantines ou les écoles maternelles, les enfants peuvent être accueillis dès l’âge de deux ans révolus dans des conditions éducatives et pédagogiques adaptées à leur âge » : telle est la mesure engagée grâce à l’article 8 du texte. L’objectif ? Arriver à un taux de 30% d’enfants de moins de trois ans scolarisés en ZEP.
Mais le dispositif ne se limite pas à un chiffre. Il permet aussi de soutenir des enfants éloignés de la culture scolaire et vise à atténuer les inégalités scolaires le plus tôt possible.
De plus, s’il ne s’agit pas bien entendu d’une alternative à la crèche, on peut imaginer d’étendre l’importance du rôle de la maternelle dans notre système scolaire.
Et certains de proposer que la maternelle devienne un cycle à part entière permettant d’encourager au mieux cette période d’apprentissage féconde. L’âge de la maternelle, c’est l’âge où l’on apprend vite et avec envie.
Maintenant que les annonces sont faites par l’Etat, il s’agit maintenant de mettre les moyens pour ne pas décevoir les attentes des parents et des enseignants.
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