jp maurice

Ils iront jusqu’au bout !

jp maurice La droite décomplexée » que voulait Sarkozy poursuit sa besogne et mène à bien son entreprise de démantèlement des services publics, avec une attention toute particulière pour l’Education nationale.

Au bilan de 5 ans de leur « action » :

  • La suppression de 70 000 postes

  • La disparition quasi-totale des personnels de vie éducative dans les collèges et les lycées,

  • L’explosion de la précarité pour les personnels enseignants et non-enseignants,

  • L’abandon des dispositifs ZEP dont l’objectif depuis plus de 30 ans était de « donner plus à ceux qui ont le plus de besoins » remplacés aujourd’hui par le dispositif ECLAIR qui repose sur la « reconnaissance du mérite individuel » de quelques-uns et sur l’abandon du plus grand nombre.

  • La remise en cause de l’existence des RASED chargés d’aider les élèves en difficulté.

  • La suppression de la carte scolaire dans le second degré.

  • La suppression de la formation initiale et continue des enseignants dont les conséquences sur la scolarité des générations à venir seront terribles. Il sera hélas beaucoup trop tard pour y remédier lorsqu’elles commenceront à être visibles !

On pourrait hélas continuer cette liste presque sans fin tant les mauvais coups portés ont été nombreux. Le dernier en date mérite pourtant qu’on s’y arrête.

La commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale vient de rejeter de justesse la proposition du député UMP Jacques Grosperrin qui envisageait tout simplement de remplacer le concours de recrutement d’enseignants par un entretien d’embauche mené par le chef d’établissement (l’inspecteur d’académie pour les professeurs des écoles). Copie conforme du système anglo-saxon…

Un recrutement local, cela signifie la fin de l’Education nationale, une mise en concurrence effrénée des établissements (les « meilleurs profs » pour les écoles où il y a de l’argent), la casse du statut de la fonction publique…

Certains tenteront de faire croire qu’il ne s’agissait que d’une proposition individuelle mais la méthode Sarkozy est trop bien rodée de ce point de vue pour lever nos inquiétudes : un rapport parlementaire un peu outrancier servant de ballon d’essai destiné à préparer le terrain pour des mesures qui, elles, seront bien réelles !…

Comme l’a souligné un récent sondage d’opinion, l’éducation est, devant même l’emploi, la première préoccupation des français. Il est de la responsabilité de l’ensemble des forces de gauche de proposer un projet qui, au-delà d’une simple réparation des dégâts commis par la droite, permette à notre société de reconstruire un pacte social dont la préparation de l’avenir soit une des pièces de fondement.

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