Le gouvernement français avait auparavant joué le rôle positif qui devait être le sien en réaffirmant que la France voterait l’admission de la Palestine au sein des Nations unies. Nous nous en félicitons.
C’est aujourd’hui un acquis d’autant plus important que nous restons profondément inquiets face à un conflit israëlo-palestinien qui reste dominé, sur place, par des logiques d’affrontement et de guerre l’emportant sur celles prônant le vivre ensemble et la paix.
Aujourd’hui, extrémismes et intégrismes s’entretiennent mutuellement au détriment d’une solution pérenne. L’avenir passe sans doute par le fait de sortir des seuls rapports bilatéraux dont on voit qu’ils permettent à la loi du fort, en l’occurrence celle de l’état d’Israël, d’imposer ses choix politiques et ambitions territoriales dans cette région.
Pour y parvenir, il est urgent que la communauté internationale joue enfin pleinement son rôle et prenne l’initiative. Ne pas le faire signifierait que celle-ci ferait le choix de l’abandon politique et laisserait place à la promotion du rapport des forces et à l’acceptation du non-respect des résolutions communautaires. La fragmentation des territoires palestiniens, la droitisation de la politique israélienne, la rupture d’entre le Fatah et le Hamas, la poursuite de la colonisation de la Cisjordanie sont autant de facteurs qui ne favorisent pas les possibilités de dialogue. C’est pourquoi, il était impérieux que le Pays de Palestine soit reconnu comme tel.
Cette reconnaissance par la communauté internationale était un préalable qui redonne aujourd’hui du sens au combat de celles et ceux qui dans ces deux pays privilégient le dialogue à la force. Elle obligera et amènera la communauté internationale à faire respecter le droit.
Nous savons que le chemin du bon sens et de la paix sera encore long et difficile mais une étape positive vient d’être franchie. Elle se doit d’être mise à profit pour améliorer les conditions de vie et de sécurité des peuples de cette région.
La France et son gouvernement auront sans doute à continuer à agir diplomatiquement et politiquement pour aider à ce que cet espoir se concrétise enfin. Avec le MUP, les progressistes seront pour cela à ses côtés.
