Le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel BLANQUER, est revenu sur le projet d’une rentrée des classes à 10h pour tous les élèves prévu, après les vacances de la Toussaint, pour permettre aux enseignants d’échanger entre eux et de rendre dignement et justement hommage, avec l’ensemble de la communauté éducative, à Samuel PATY, professeur de Conflans-Sainte-Honorine, victime de la barbarie islamiste et de l’obscurantisme.
A l’instar des syndicats, le Mouvement des Progressistes trouve particulièrement choquant que le temps de concertation entre profs qui devait ainsi se tenir soit escamoté au profit d’un hommage réduit de quelques minutes à leur collègue d’histoire-géographie.
Au-delà de la liberté d’expression, de la liberté de pensée, de la liberté de la presse, les sujets de réflexion ne manquent pourtant pas : recrutements insuffisants, manque de supports pédagogiques, locaux inadaptés ou vétustes (Pour l’Ile-de-France, n’est ce pas Madame PECRESSE ?) mais aussi absence de réflexion collective sur le nouveau Bac, de retour d’expérience de Parcours sup. et du devenir des recalés, inégalités territoriales et discriminations au travers de la carte scolaire.
Les enseignants sont en première ligne celles et ceux qui éduquent nos enfants, mettent en perspective le vivre ensemble par delà les classes sociales ou les origines des élèves. Quel mépris donc que celui de ce gouvernement obsédé par le management, l’évaluation, la « performance » ! Le ministère de l’Education nationale de Monsieur BLANQUER est aujourd’hui le Grenelle des fadaises et des promesses non tenues par une administration pléthorique.
Plus que jamais, le Mouvement des Progressistes clame l’Urgence pour l’école de la République et se joindra, avec les syndicats, aux manifestations et rassemblements organisés pour marquer l’indignation collective et la solidarité indispensable avec tous les enseignants.
Paris, le 1er novembre 2020
Jean COUTHURES, Membre du Bureau national du Mouvement des Progressistes