Je veux m’incliner et rendre hommage à nos soldats tombés dans les premiers engagements des forces armées françaises au Mali et lors de la tentative qui a malheureusement échoué de libérer notre otage détenu par les islamistes en Somalie.
Dès hier soir, informé par le Premier ministre, comme les autres responsables politiques français, j’ai dit à Jean-Marc Ayrault mon approbation de la décision du Président de la République d’intervenir militairement au Mali à la demande du Président malien Traoré.
Je ne suis pas surpris de cet engagement de la France car je peux, en effet, témoigner que la Commission des Affaires Etrangères et de la Défense du Sénat, dont je suis Vice-Président, a été informée à plusieurs reprises ces derniers mois par les ministres des affaires étrangères et de la défense de l’aggravation de la situation au Mali. Particulièrement de l’offensive des groupes armés djihadistes depuis le nord du Mali où ils se sont implantés, notamment au lendemain de la chute de Kadhafi.
Ces dernières semaines, l’offensive des groupes armés islamistes menant leur action criminelle et inhumaine a dramatiquement progressé. Ces derniers jours, leur objectif d’atteindre la capitale, Bamako et de sanctuariser l’ensemble du Mali devenait une dangereuse hypothèse. Il était donc urgent de répondre à l’aide sollicitée par les autorités maliennes, comme l’a fait le Président de la République.
La France se devait de prendre ses responsabilités. Elle l’a fait. C’est tout à son honneur. D’autant que cette intervention se fait, d’abord dans le respect du peuple malien, pour sa sécurité et celle de nos ressortissants, mais également dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, avec l’engagement de l’armée malienne mais aussi de forces africaines d’autres pays voisins.
Tout doit être fait pour que ce pays ami, le Mali, trouve la voie d’une solution pacifique et puisse se rassembler pour retrouver son intégrité.
Paris, le 12 janvier 2013
