Explication de vote de Jean-Noël Carpentier, Député du Val d’Oise (MUP), au nom du groupe RRDP.
Pour voir la vidéo de l’intervention, cliquez sur la photo ou ce lien.
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues.
Lors de la discussion générale sur ce texte, j’avais indiqué que selon les députés du groupe 2RDP, la Nation devait parler d’une seule et même voix sur une question aussi essentielle que celle de la jeunesse et de l’emploi.
J’avais dit mon sentiment qu’il faut parfois savoir se rassembler, fusse au prix de l’abandon de certains clivages un peu artificiels. J’avais espéré que ce projet, soutenu par l’ensemble des partenaires sociaux, serait porté par toute la représentation nationale. Et que cela permettrait d’envoyer un signal extrêmement fort à l’ensemble de la nation par le biais du soutien à notre jeunesse.
Je constate que ce vœu n’était sans doute qu’un vœu pieu, une naïveté de ma part : la droite, un peu gênée il est vrai par un texte dont elle voit bien qu’il va dans le bon sens, n’en a pas moins, tout au long des débats, tenté des postures d’opposition qu’elles croient existentielles.
Je le regrette. La jeunesse mérite beaucoup plus que cela.
Et je n’ai d’ailleurs entendu de ce côté-là de l’Hémicycle que de faux arguments, des prétextes, voire des doutes, non sur le fond, mais sur la forme ou encore sur l’incertitude de la réussite du dispositif.
Qui ne tente rien ne peut rien et personne ne peut lire dans le marc de café.
A vous entendre mesdames, messieurs de l’opposition, il faudrait laisser faire et attendre des jours meilleurs. Nous, nous avons choisi l’action.
#
Monsieur le ministre, chers collègues, oui, nous sommes favorables au projet de contrat de générations. Ce dispositif est positif.
Oh, bien sûr, il ne va pas résorber à lui seul les effets de la crise et les conséquences de la politique néfaste menée par la droite ces 10 dernières années. Mais il affiche clairement l’ambition de s’attaquer au double fléau qu’est celui du chômage des jeunes et celui du chômage des salariés plus âgés.
Et nous le savons bien, les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise. Le taux de chômage de 25 % dans cette catégorie d´âge est devenu insupportable. Il précarise notre jeunesse, rompt ses espérances et handicape lourdement notre économie.
La situation des seniors n’est malheureusement pas meilleure. Et nous savons aussi que, lorsque l’on a perdu son emploi passé 50 ans, il est devenu quasi-impossible d’en retrouver un autre. C’est un terrible gâchis.
Aussi, plutôt que de mettre en concurrence les générations entre elles, ce texte prévoit de les associer. Et lors de son évaluation, nous serons attentifs aux résultats en termes de formation et veillerons aux effets d’aubaine inhérents à ce type de dispositifs.
Enfin, pour finir, je veux saluer ici le résultat de la démarche de concertation du Gouvernement qui a permis sur ce texte un accord entre l’ensemble des partenaires sociaux avec toutes les organisations syndicales. Et j’aimerais que cette démarche aboutisse aussi sur d’autres dossiers comme, par exemple, sur celui de la sécurisation de l’emploi. Sans accord unanime des organisations syndicales sur celui-ci, il faudra bien en parler dans cet hémicycle.
#
Voilà monsieur le Président, nous voterons donc ces contrats de génération.
Pragmatique, ce projet de loi complète utilement le dispositif des emplois d’avenir. Il donne un signe positif, un signe d’espoir, un signe de soutien.
Notre jeunesse en a besoin, la République doit le faire.
Je vous remercie de votre attention.