L’Europe doit préférer une politique de relance !

Par Jean-Noël Carpentier, Député du Val d’Oise et Porte parole du MUP.

Le récent rapport annuel de la Cour des Comptes réactive le débat sur les prévisions de croissance et l’objectif de réduction du déficit public à 3% du PIB en indiquant que « l’objectif de déficit de 3% ne sera pas atteint, en raison d’un niveau de croissance inférieur aux prévisions ».

De son côté, dès l’été dernier, le FMI, après avoir été l’un des plus chauds partisans de l’austérité en Europe, s’inquiétait des risques de cette politique.

De même, la Commission européenne a indiqué récemment dans une lettre adressée à Bercy que «si la croissance se détériore de manière imprévue, un pays peut bénéficier d’un délai pour corriger son déficit excessif».

Enfin, il y a quelques jours, le G20, réunissant les grands argentiers mondiaux, a appelé de ses vœux « des stratégies budgétaires de moyen terme crédibles », c’est-à-dire, lever le pied sur la rigueur pour favoriser la reprise.

On le voit, le débat de ces derniers jours est d’importance. Face à une croissance en berne et à des déficits budgétaires importants, comment envisager la relance ?

Et le récent sommet européen démontre une véritable fracture entre les tenants de l’austérité et les pays qui veulent desserrer l’étau de la rigueur pour ne pas asphyxier la consommation et les investissements.

Le gouvernement français est donc face à plusieurs partenaires européens qui défendent des politiques conservatrices et ultralibérales. Bien entendu, il n’est pas question d’envisager ici la tension comme méthode de débat en Europe mais il faudra bien que les différentes options économiques se discutent dorénavant publiquement.

Il va bien falloir que la gauche au pouvoir en France montre sa volonté de ne pas se laisser dicter une politique qu’elle ne souhaite pas et qu’elle croise le fer pour que, dans l’opinion publique européenne, on envisage une politique de relance qui repousse les cures d’austérité socialement intenables et économiquement inefficaces.

Bref, il faut aider l’Europe à changer de logiciel. Pour redresser les comptes publics, il faut bien-sûr du sérieux budgétaire, mais il faut aussi mettre plus à contribution la finance et il faut développer une politique de relance.

La droite en France tente d’utiliser ce débat européen pour masquer son bilan et son soutien aux lignes ultra-libérales de l’Angleterre et de l’Allemagne.

Le moment est donc propice à une confrontation politique utile pour notre pays.

La gauche, le gouvernement et le Président pourraient mieux dire ses convictions et ses choix pour les mois à venir. Ce sera utile !

A lire également sur le site de Jean-Noël Carpentier en cliquant sur le lien.

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