Alors que la crise frappe durement notre pays et que les résultats concrets sur la vie quotidienne des Français se font attendre, il était important que le Président de la République s’adresse à eux.
Fidèle à sa stratégie, François Hollande n’a pas nié l’importance de la crise et des difficultés qui en résultent, à commencer par la lutte contre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat.
Il a ainsi rappelé l’ensemble des mesures déjà adoptées (sa « boîte à outils ») en faveur des entreprises et des ménages, dispositifs qui, selon lui, sont de nature à préparer le retour à la croissance.
Insistant sur son refus de l’austérité en France et en Europe, François Hollande continue d’appeler de ses vœux une réorientation de l’Europe en faveur de la croissance et de l’emploi, alors qu’il doit affronter sur cette question l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement conservateurs.
Malgré le volontarisme affiché par le Président de la République, de profondes interrogations n’auront pas été levées chez celles et ceux qui subissent et vivent la crise.
Comment pourrait-il en être autrement quand la grande idée d’une Europe protectrice est discréditée, quand la baisse désormais officielle du pouvoir d’achat des salariés se prolonge sans avoir été utile à la compétitivité ? Ou encore, quand les allègements de charges des dernières années, alloués sans contreparties, ont contribué au creusement des déficits sociaux et publics et qu’il est proposé de les renforcer ?
Les Progressistes sont partie prenante de la majorité présidentielle et parlementaire.
Ils sont par contre convaincus du besoin de propositions et de volontés politiques concrètes faisant du levier social un atout efficace pour sortir de la crise et relancer la croissance de l’économie. Un levier social constituant le support indispensable à la réussite et au changement que les Français attendent.
Paris, le 29 mars 2013