Sébastien NADOT, porte-parole national du Mouvement des Progressiste et député de Haute-Garonne, est intervenu jeudi 7 mars à la tribune de l’Assemblée nationale pour soutenir la demande de rétablissement de l’ISF et le renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu.
Texte de l’intervention
Je soutiens pleinement ce texte, comme je soutiens toutes les initiatives tendant à rétablir la justice fiscale dans notre pays. Il faut entendre ce qui se passe en ce moment dans nos campagnes et avancer vers des solutions.
La politique fiscale est essentielle du fait de ses conséquences sur la vie de nos concitoyens, et manifestement, il est impératif de faire quelque chose dans ce domaine. Avec François-Michel Lambert et d’autres députés, nous avons fait une autre proposition que celle de ce matin : celle d’un impôt de solidarité écologique sur les fortunes.
En effet, l’impôt est de moins en moins bien compris dans notre pays. Or, demander aux gens de faire des efforts n’a de sens que si cela est compris. La mesure que nous proposons peut apporter à notre pays, être comprise comme une contribution supplémentaire. Participer à l’effort du pays en sachant dans quelle direction on va donne beaucoup de sens.
Nous pourrions faire bénéficier de cet impôt, sous une forme qui reste à définir, les collectivités qui ont des projets sur les questions environnementales mais qui ne peuvent pas les mener à bien. Nous pourrions en faire bénéficier l’innovation publique sur les questions environnementales : je pense à ces grands organismes comme le CNRS, l’INRA, le CNAM, les muséums, qui éprouvent de grandes difficultés à financer des projets.
Dès lors que l’on donne du sens à un impôt de manière concrète, on le rend acceptable. C’est tout l’objet de notre débat aujourd’hui. Je souhaite que cet impôt soit tourné vers le futur, et donc que la question environnementale soit prise en compte. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SOC. –M. Paul Molac applaudit aussi.)
Une réponse
Bonjour Sébastien, cela va dans le bon sens. Est-il possible d’établir un pourcentage et donc un montant de l’ISF consacré à la transition écologique ?