Par Alain Mila, Membre de l’Exécutif national et Délégué régional du MUP Midi Pyrénées.
Je suis donc l’un des 15 % des français à trouver plutôt positif le bilan de la 1ère année de Présidence de François HOLLANDE.
La vie ne saurait être un long fleuve tranquille, elle ne le fut jamais et ne saurait encore moins l’être dans ces périodes de dépression.
Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Une année écoulée après avoir assistés impuissants ou presque pendant dix années de droite au démantèlement des acquis issus du programme du Conseil National de la Résistance. Il en reste quatre. Laissons le crédit à François HOLLANDE d’être jugé par les urnes à l’issue de son mandat.
Je pense à cet instant à cette grande éloge au courage faite par Jean JAURES lors de son discours à la jeunesse à ALBI, en 1903. Ce discours, je vous invite à le relire tant il brûle d’actualité.
A ce moment là, JAURES est dans sa 45ème année et il fait un premier bilan de sa vie. « L’insensible fuite des jours… » comme il disait. Une réflexion sur le temps qui passe.
Il fait preuve de sa confiance dans l’avenir, dans la mémoire, mais aussi de sa fidélité à son passé, son angoisse devant la montée des périls de l’extrême droite et de la haine, notamment depuis l’accélération de l’affaire DREYFUS près de dix ans auparavant.
Il fait aussi un plaidoyer à la paix, privilégie l’action et la volonté des hommes et vante le courage dont il fait un des ressorts de son discours et de sa vie.
JAURES expose sa philosophie personnelle, faite de lucidité et de désintéressement. C’est dans cette éloge du courage qu’il prononce sa formule célèbre : « Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».
Aller à l’idéal et comprendre le réel, c’est en cela que Robert HUE, mes amis et moi-même sommes aux côtés de François HOLLANDE.
Cette confiance n’est ni sotte, ni aveugle, ni frivole. Elle n’ignore pas les erreurs telle que l’ANI, les préjugés, les égoïsmes de tous ordres, égoïsme des individus, égoïsme des castes, égoïsme des partis, égoïsme des classes, comme les extrémistes qui revendiquent le mariage comme seul apanage du clergé, faisant fi de la séparation de l’église et de l’Etat, gommant d’un trait la loi de 1905 et la laïcité, si chère à notre « modèle français ».
JAURES disait aussi que « l’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissement, mais elle justifie l’invincible espoir ».
Mais les hommes qui ont confiance en l’Homme savent cela. Ils sont résignés d’avance à ne voir qu’une réalisation incomplète de leur vaste idéal !
Réinventer le rêve français, faire que la jeunesse d’aujourd’hui, celle de demain vive mieux que celle d’hier, voilà le seul enjeu, et cela passe par une lutte quotidienne pour l’emploi.
Donnons ce crédit à François HOLLANDE et accompagnons le sur le chemin de cette réussite.
Après tout, Salvador ALLENDE ne disait-il pas que « l’histoire est à nous, c’est le peuple qui la fait » ?